Un CDI sénior, comment fonctionne ce nouveau dispositif pour le plein emploi ?

La rédaction
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Un CDI sénior, comment fonctionne ce nouveau dispositif pour le plein emploi ?
Un CDI sénior, comment fonctionne ce nouveau dispositif pour le plein emploi ?-© Getty images

En quoi consiste réellement le fameux CDI sénior, cette invention loin de plaire aux syndicats avec laquelle le patronat entend atteindre l’objectif de relever le taux d’emploi à 64% d’ici 2030 ? Le point dans cet article.

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Un CDI sénior, comment fonctionne ce nouveau dispositif pour le plein emploi ?

Le CDI senior concerne les salariés de 60 ans et plus. Ici, résume BFM TV, « l‘entreprise s’engagerait à garder le salarié jusqu’à son départ à la retraite à taux plein, et non, jusqu’à 70 ans » comme il est de coutume. « L’objectif affiché est d’inciter l’embauche des demandeurs d’emploi à partir de 60 ans ».

Un coût trop élevé au goût du gouvernement.

L’idée n’est pas nouvelle. La proposition était déjà prônée par les sénateurs LR durant la réforme des retraites avant d’être rejetée par le Conseil constitutionnel (202 voix contre 123) parce qu’elle aurait pu coûter 800 millions d’euros au gouvernement.

« 100 000 CDI sont signés chaque année pour des salariés de plus de 60 ans. Si tous étaient signés avec le nouveau contrat, le coût s’élèverait à 800 millions d’euros pour la branche famille », détaillait Gabriel Attal, alors  ministre des comptes publics.

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Le patronat, gros gagnant du CDI sénior.

Mais à quoi s’attendre avec ce nouveau contrat en CDI ? A deux gros avantages pour l’employeur. Pas étonnant que le patronat y soit d’ailleurs aussi favorable. Ce nouveau contrat fonctionnerait un peu comme un contrat de chantier.

« Cela réduira le coût du travail du salarié senior qui, compte tenu de son expérience, peut prétendre à une rémunération plus élevée qu’un jeune actif » explique l’amendement.

En plus de l’avantage évoqué plus haut, en voici un autre. « Si le nouvel emploi est moins bien rémunéré, le différentiel de salaire serait pris, en partie, en charge par l’assurance chômage », est-il rapporté sur BFM TV.

La CPME souhaite que le contrat puisse « être assorti d’une réduction des charges patronales, » qui se situent « entre 25% et 42% du salaire brut » selon la rémunération.

Les syndicats opposés…

Les syndicats dénoncent une « mesure stigmatisante » et « hors-sujet ». Et parce que le vrai problème, soulignent-ils, « n’est pas de faire revenir les seniors au chômage » dans le monde du travail mais « de les maintenir en aménageant une fin de carrière ou en les formant davantage ».

« Ce n’est pas comme cela que l’on va rendre les seniors plus attractifs et convaincre les entreprises de les garder », s’opposent les syndicats. « Ces exonérations risquent de priver la sécurité sociale d’une partie de ces recettes », interpelle un responsable syndical.

Les partenaires sociaux sont encore en cours de discussion sur le sujet. Ils travaillent déjà sur un projet d’accord depuis ce début mars, espérant parvenir à un terme d’ici quelques semaines.

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