Retraite : une autre réforme pourrait voir le jour…

La rédaction
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Retraite : une autre réforme pourrait voir le jour...
Retraite : une autre réforme pourrait voir le jour... !-© Shutterstock

Une nouvelle réforme des retraites pourrait également voir le jour… Qu’est-ce que ça pourrait changer pour vous ? Le point sur la question.

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Retraite : une autre réforme pourrait voir le jour…

Malgré la désapprobation des syndicats, de l’opposition ainsi que de nombreux Français, le gouvernement a tout de même réussi à faire adopter la réforme des retraites.

A peine son entrée en vigueur actée le 1er septembre 2023, une nouvelle réforme pointe déjà à l’horizon. L’équipe rédactionnelle de cafebabel.fr vous livre tous les détails dans les prochaines lignes.

C’est ce qu’a laissé entendre Cyril Chabanier, président de la CFTC, qui a fait part, mercredi dernier, de son inquiétude concernant l’emploi des seniors. Comme indiqué dans les colonnes du journal Le Figaro, il estime que le retard pris par le gouvernement pourrait tout à fait raviver le conflit des retraites.

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Selon Cyril Chabanier, l’insuffisante prise en charge de l’emploi des seniors pourrait déclencher une nouvelle réforme dès la prochaine campagne présidentielle.

Il prévient : “si on ne règle pas ça, en 2027, on a encore une campagne avec une autre réforme des retraites. Des propos tenus lors d’une rencontre avec l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis).

« La solution, c’est régler l’emploi des seniors »

« Si on veut éviter une énième réforme paramétrique, la solution, c’est régler l’emploi des seniors », poursuit-il, tout en rappelant que le niveau français se trouve 12 points inférieur à celui de la moyenne de la zone euro. Un rattrapage permettrait automatiquement de renflouer des milliards d’euros dans les caisses de l’Etat.

Pour le président de la CFTC, « ce chantier fait partie de ceux qui sont «hyper urgents» », relaie Le Figaro.

Le gouvernement entend « atteindre le plein emploi » sur la question de l’emploi des seniors c’est-à-dire passer d’un taux d’emploi de 36,2% (2023) pour les 60-64 ans à 65% « à l’horizon 2030 ».

Vers un abaissement de la durée d’indemnisation chômage des seniors ?

Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire souhaite ainsi réduire la durée d’indemnisation chômage des plus de 55 ans en le faisant passer de « 27 mois » à « 18 mois » afin de l’aligner sur celles des autres chômeurs.

« Je ne vois aucune raison pour qu’il y ait une durée d’indemnisation plus longue, c’est une hypocrisie totale, une façon de les mettre à la retraite de manière anticipée », justifiait le locataire de Bercy sur Franceinfo : « Moi, le message que j’ai envie de leur envoyer (ndlr : aux plus de 55 ans), c’est : « On a besoin de vous, on a besoin de votre expérience » », insiste-t-il.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Bruno Le Maire a évoqué le sujet. Pas plus tard que le 19 novembre dernier, il a fait savoir lors d’une interview à La Tribune qu’il est partisan d’un tour de vis supplémentaire en matière d’indemnisation.

« Je souhaite que les syndicats et le patronat puissent s’entendre, dans les mois à venir, pour mettre fin à des dispositifs d’indemnisation du chômage qui nourrissent les départs anticipés, voire les licenciements et contribuent au chômage des seniors. Nous avons besoin des seniors, de leur talent, de leur qualité et de leur expérience », déclarait-il sans ambages.

« Si on ne secoue pas les puces, il n’y aura pas 5% de taux de chômage »

« Si on ne secoue pas les puces, il n’y aura pas 5% de taux de chômage » en fin de quinquennat, rappelait encore le ministre de l’Economie, ce jeudi. « Atteindre le plein emploi, c’est-à-dire passer de 7% à moins de 5% de chômage, ne peut être immédiat en raison du ralentissement actuel. Mais c’est réaliste d’ici quelques années », expliquait mi-septembre François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France.

Les changements des conditions d’indemnisation des seniors, secondaires à la réforme des retraites, devraient être au centre des prochaines négociations entre patronat et syndicats.

Outre de nouvelles discussions sur l’emploi des seniors, les partenaires sociaux devront aussi se pencher sur la création d’un compte épargne temps universel, et sur les transitions et reconversions professionnelles, ainsi que sur la question de l’usure professionnelle.

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