Emmanuel Macron ne cache pas être favorable à une augmentation des frais de santé pour contrer la dégradation des comptes de la Sécurité sociale. Les «restes à charge», non remboursés par l’État lors de consultations médicales ou d’achats de médicaments, vont évoluer à partir du 31 mars prochain. On vous explique tout dans les prochaines lignes de notre article.
800 millions d’euros d’économie pour les caisses de la Sécurité sociale.
Le gouvernement entend en effet réaliser 800 millions d’euros d’économie aux caisses de la Sécurité sociale. Pour cela, un décret publié au JO a modifié «les limites dans lesquelles est fixé, par l’Union nationale des caisses d’assurance-maladie, le montant de la participation forfaitaire des assurés sociaux pour les actes médicaux».
Après une consultation chez un médecin généraliste, les remboursements des patients en seront diminués.
Remboursements santé : ce qui change à partir du 31 mars
La participation forfaitaire sur les consultations médicales et les actes médicaux, ainsi que sur les examens de biologie médicale, est désormais doublée à 2 euros, à l’exception des actes réalisés en hospitalisation. Cette mesure est d’ores et déjà en vigueur depuis ce mois de février.
Pour favoriser l’accès aux soins aux personnes les plus nécessiteuses, le gouvernement maintient les plafonds annuels des franchises et des participations forfaitaires à 50 euros chacun.
Comme relayé par nos confrères d‘Europe 1, les franchises et remboursements forfaitaires n’incluent pas « les mineurs, ni les femmes qui bénéficient de l’assurance maternité » et encore moins « les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire« , aux revenus particulièrement modestes.
Depuis le 19 février 2024, la participation forfaitaire est passée de 1 à 2 € pour une consultation à 26 € et 50 centimes. Cette hausse s’applique «à l’exception des actes réalisés au cours d’une hospitalisation, des analyses de biologie médicale et des examens de radiologie».
Dès le printemps prochain, la franchise médicale va aussi enregistrer une augmentation. Un décret modifiera désormais «les montants des franchises médicales applicables aux médicaments, aux actes paramédicaux et aux transports sanitaires, ainsi que leurs plafonds journaliers».
« Doublement de la franchise médicale »
À partir du 31 mars, il y aura doublement de la franchise médicale. En d’autres termes, les médicaments seront moins remboursés, « un euro non remboursé sur les boîtes de médicaments ».
La franchise sur les transports sanitaires (ambulances) est par ailleurs, doublée de 2 à 4 euros, dès le 31 mars prochain, selon le même Journal officiel.
Les associations montent au créneau…
« Faire payer doublement les gens qui sont malades, ce n’est pas comme cela qu’on responsabilise. On les culpabilise », déplorait auprès de l’AFP Gérard Raymond, président de France Assos Santé.