C’est un terme que vous avez certainement déjà entendu à plusieurs reprises. Comme expliquée par Imane Mazoyer, direction de l’éducation financière de la Banque de France, « l’épargne de précaution n’est autre que la « somme d’argent que l’on met de côté pour faire face aux dépenses imprévues, parer à un coup dur ». Et pour cause, on n’est jamais à l’abri d’un imprévu matériel pouvant induire « d’importantes dépenses financières ». Cela peut être « des frais de santé inopinés, des travaux à réaliser en urgence, des grosses réparations sur sa voiture ». Comment faut-il alors s’y prendre ? Bonne question.
Épargne de précaution : combien s’y prendre et combien d’argent mettre de côté ?
En effet, si vous vous constituez une épargne de précaution, vous n’êtes pas contraint de toucher à vos placements. Quel montant est-il alors judicieux de mettre dans cette réserve ?
« Tout dépend des revenus de chacun« , rapportent nos confrères de tf1info. « On considère en général que le montant de l’épargne de précaution doit correspondre à l’équivalent de 2 à 6 mois de revenus« , indique sur le site de l’Institut National de la Consommation, Imane Mazoyer.
Quand faut-il s’y prendre ?
« Pour la constituer, commencez à épargner le plus tôt possible et régulièrement, en fonction de vos ressources. »
Pour cela, poursuit la référente éducation financière et budgétaire chez Banque de France, « vous devez établir votre budget pour savoir combien vous pouvez épargner ».
Commencez tout d’abord par « recenser vos revenus et vos dépenses et calculez la somme disponible. Profitez-en pour identifier les postes de dépenses sur lesquels vous pouvez éventuellement faire des économies, telles que vos forfaits mobile ou votre contrat d’électricité« , recommande-t-elle en passant.
« Décidez du montant à épargner chaque mois et mettez-le de côté en créant un virement automatique mensuel vers un compte dédié pour atteindre le montant souhaité« , ajoute-t-elle.
Quels supports choisir ?
Où est-il conseillé de la placer ? « Le plus simple est de la mettre sur un compte où l’argent n’est pas bloqué« , peut-on lire sur tf1info.
Vous pouvez verser ce matelas de sécurité sur des livrets réglementés à l’instar du Livret A, placement préféré des Français, de son cousin, le LDDS ( ou Livret de développement durable et solidaire) ou encore du livret d’épargne populaire (LEP). Ce dernier, rappelle l’experte, est toutefois « soumis à condition de revenus ».
Sans oublier le Livret Jeune (pour les 12-25 ans). Il faut faire en sorte que cette épargne de précaution soit disponible à tout moment et « sécurisée« , soit « sans risque de perte en capital ». Autre point important : ces livrets produisent des intérêts.
Conseil pour la fin…
Une fois l’objectif atteint, conclut Imane Mazoyer, la partie excédentaire d’épargne » peut servir « à des projets à plus ou moins long terme ». Vous pouvez l’investir « dans des placements financiers, immobiliers ou autres ».