Ce « dysfonctionnement important » qui coûte « 5 000 à 100 000 euros et plus » à certains retraités français, ils vont devoir rembourser.
Une erreur de transmission identifiée
La faute « à une erreur de transmission de données« ! Mais malheureusement, ce sont les retraités qui en font les frais.
Comme souligné par le médiateur de France Travail, Jean-Louis Walter, dans son récent rapport annuel, « les médiateurs régionaux ont reçu, depuis début 2023, des demandes de médiation sur « des montants réclamés aux chômeurs atteignant couramment des dizaines de milliers d’euros », « allant de 5 000 à 100 000 euros et plus » », relaie nos confrères du Télégramme.
Un paiement par erreur sur plusieurs années
Des trop-perçus qui ont pu s’étaler de quelques mois pour certains, et de plusieurs années pour d’autres.
Comme détaillé par le médiateur de l’ancien Pôle Emploi, « il s’agit de versements à tort de l’Allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE)« , soit du « revenu de remplacement versé par France Travail aux personnes inscrites comme demandeurs d’emploi et involontairement privés d’emploi« , rappelle le site du service public.
Des bénéficiaires jusqu’à 67 ans inclus
Cette aide est adressée aux chômeurs en fin de carrière jusqu’à ce qu’ils puissent profiter d’une retraite à taux plein.
« France Travail avait notifié le maintien du versement de l’allocation d’aide au retour à l’emploi à un demandeur d’emploi jusqu’à 67 ans. Mais les flux informatiques de la Carsat l’ont remis en cause, arrêtant la date de retraite à taux plein à 65 ans, déclenchant (ainsi) un trop-perçu de deux ans d’indemnisation« , explique Jean-Louis Walter, auprès du magazine économique Capital.
Les personnes concernées sont donc les séniors ayant perçu des allocations-chômage alors qu’ils auraient en réalité dû déjà être à la retraite.
« On demande aux gens de rembourser une année alors qu’ils n’ont rien volé et ont donné des éléments tels qu’ils les avaient, vocifère Pierre-Edouard Magnan, président de la confédération des chômeurs et de précaires. C’est évidemment un scandale« , dénonce-t-il sur BFMTV.
« Les gens sont victimes de caisses de retraite et chômage qui ne se parlent pas. Pour l’instant, il n’y a pas de solution. France Travail appelle les concernés un par un, on parle de plusieurs centaines de personnes. Évidemment, on va accorder des remises gracieuses.« , poursuit-il.
La réaction de France Travail
Contactée par CNEWS, la direction de France Travail a toutefois rassuré que « chaque dossier est ou sera analysé au cas par cas en s’appuyant également sur l’expertise de la Carsat ».
« France Travail, est-il rapporté, proposera le cas échéant au demandeur d’emploi de demander une remise de sa dette à l’instance paritaire régionale qui examinera les situations avec attention« .