De façon directe ou indirecte, nous sommes tous exposés à toutes sortes d’arnaques possibles et imaginables. C’est le cas avec ce jeune conseiller bancaire qui ne se gêne pas pour ouvrir les courriers confidentiels de ses clients afin d’escroquer de nombreuses boutiques en ligne. Voici comment il procède pour tromper même les grandes chaînes de magasins comme la FNAC ou encore des multinationales telles qu’Amazon.
Une arnaque plus courante
Soit, il achète un smartphone neuf, retire l’appareil du carton, le remplace par un modèle d’occasion identique, puis le renvoie en réclamant un remboursement en prétextant un défaut.
Soit, il affirme ne pas avoir reçu une marchandise après livraison et demande ensuite un remboursement.
Ce sont les principales fraudes auxquelles ce jeune Français, habitant près de Caen, s’est adonné pendant une longue période avant d’être arrêté.
La FNAC a finalement découvert l’arnaque…
C’est une plainte déposée par la chaîne de magasins française spécialisée dans la distribution de produits culturels et électroniques (FNAC) qui a permis aux autorités de mettre fin à cette supercherie.
À force de répéter la même arnaque un peu partout sur internet, un responsable d’un magasin FNAC a fini par remarquer que l’acheteur avait glissé à l’intérieur de la boîte neuve sous cellophane un iPhone 11 de seconde main, acheté également en ligne.
C’est ainsi que l’entreprise a fait le lien avec deux autres produits qu’elle avait remboursés auparavant.
Les enquêteurs ont très vite établi un lien avec une autre tentative d’arnaque utilisant le même mode opératoire chez Darty. En voulant retourner l’appareil, le vendeur a remarqué que l’emballage n’était pas bien scellé.
Lors de la perquisition à son domicile, les forces de l’ordre ont découvert un box rempli d’objets de grande valeur que son seul salaire de conseiller bancaire ne lui aurait pas permis de s’offrir.
Plusieurs objets de valeur découverts chez lui
Ce jeune homme d’une trentaine d’années avait également pour habitude d’arnaquer Amazon en déclarant, comme mentionné plus haut, que les colis n’avaient pas été reçus, contraignant ainsi l’entreprise à le rembourser.
La stratégie du jeune homme était bien rodée. Pour passer inaperçu, il avait investi 600 euros dans une machine à cellophaner professionnelle, achetée sur Leboncoin.
Afin de ne pas éveiller les soupçons, il se faisait livrer à différentes adresses et créait un nouveau compte Amazon à chaque commande. Il devait également utiliser une nouvelle carte de paiement.
À ce stade, son statut de conseiller bancaire, exerçant à Bayeux, lui a été très utile pour poursuivre ses activités frauduleuses.
Jusqu’à son arrestation, il avait récupéré les coordonnées de pas moins de 150 clients de sa banque en ouvrant leurs courriers. Le préjudice est estimé à plusieurs dizaines de milliers d’euros.
Le verdict…
« C’était un cercle vicieux et addictif. Mais il a pris conscience de ses actes« , a plaidé son avocate en sa faveur. Elle a expliqué qu’il avait accepté de consulter un psychologue et de dédommager ses victimes.
En reconnaissant les faits, il a écopé d’un an de prison avec sursis ainsi que d’une amende de 4 000 euros. Sa compagne, accusée de complicité, a quant à elle été condamnée à quatre mois de prison avec sursis et à une amende de 1 000 euros.