Cette célèbre enseigne de menuiserie française a annoncé, depuis début juillet, faire l’objet d' »un nouveau plan de licenciement ». Les fermetures se multiplient depuis début 2024. 200 emplois sont actuellement menacés… On vous en dit plus dans les lignes qui suivent.
Vague de fermetures de plusieurs magasins de menuiserie en France : la fin pour cette mythique enseigne ?
« Ils ont décidé de passer la seconde pour soi-disant sauver l’entreprise », réagit Mohamed ben Ahmed, délégué syndical Force ouvrière (FO), en réponse à l’annonce par Lapeyre d’un plan « social ».
La multispécialiste de la maison enchaîne les mauvaises nouvelles. Si après son rachat par le fonds d’investissement Mutares en 2021, « Lapeyre promettait de ne fermer aucun magasin avant fin 2022 », peut-on lire dans les colonnes de L’Humanité, la réalité est tout autre.
Outre les fermetures de plusieurs magasins à Paris et en région, ainsi que le plan de licenciement concernant 10 % des effectifs (soit quelque 200 salariés), « trois fermetures supplémentaires et le passage en mandat indépendant franchisé de trois autres magasins » sont au programme.
Une tactique pour ne pas porter atteinte à « l’image de Saint-Gobain »
Une accélération qui serait due par « des décisions qui ont mis du temps à être prises », aurait expliqué la nouvelle direction, à la tête de l’entreprise depuis mars 2024.
Pour le délégué syndical, ce retard viserait à « ne pas nuire à l’image de Saint-Gobain (le précédent propriétaire) et ne pas mettre en avant sa responsabilité dans la situation financière du groupe ».
« L’impact est assez violent sur les salariés »
Malheureusement, poursuit Mohamed ben Ahmed,« l’impact (de ces mesures) est assez violent sur les salariés ».
« Sur le seul mois de mars 2024, il y a eu 21 sorties des effectifs », comptabilise le FO. « Le passage de magasins en franchise va également alléger la masse salariale en la déléguant à un mandataire« , précise L’Humanité.
Une « fiducie sociale » contrôlée par un tiers, laissée par Saint-Gobain
« Si le PSE avait été lancé en 2025, le groupe aurait pu utiliser l’argent comme il l’entendait et nous n’aurions eu aucune alternative pour les reclassements ou les formations. », fait-il allusion à la « fiducie sociale » laissée par Saint-Gobain.
Il s’agit d’« une enveloppe correspondant à dix années de pertes (245 millions) » visant à « l’équilibre de la société pour les années futures ».
Lapeyre ayant « annoncé un PSE début juillet« , « nous allons tout faire pour que les salariés contraints de quitter l’entreprise partent dans les meilleures conditions, et nous assurer que les personnes qui restent puissent travailler dans des conditions décentes », assure Mohamed ben Ahmed.