Un homme a porté plainte contre deux frères qu’il accuse de l’avoir dépossédé de tous ses biens, sa société et ses deux appartements parisiens. Ces individus ont obtenu sa signature par numérisation. Voici toute l’histoire.
Un homme perd tout avec un simple scan de sa signature…
Alors que ce particulier souhaitait investir, il a finalement été victime de l’escroquerie mise en place par deux marchands de biens de Saint-Brice (dans le Val-d’Oise).
Shunfei Pu, 35 ans, a en effet été victime d’une fraude immobilière d’un million d’euros. Ayant « acquis la totalité des parts sociales d’une société civile immobilière (SCI), propriétaire de deux appartements, il a découvert des mois plus tard que ses parts avaient été cédées à son insu, avec une copie de sa signature », raconte Le Parisien.
Il porte aujourd’hui plainte contre les deux frères responsables présumés et leur possible complice, le nouvel acquéreur de ses biens, devant le tribunal judiciaire de Paris.
« 17 autres personnes mises en cause » dont plusieurs notaires et une avocate.
Comme indiqué dans les colonnes du quotidien francilien, ces arnaqueurs ne sont pas à leur première tentative.
« Ils sont déjà mis en examen » dans une affaire d‘escroquerie immobilière, « dans lequel 17 autres personnes ont été mises en cause« , dont deux notaires de Sarcelles, deux autres de Paris, et une avocate.
Les gendarmes ont ainsi pu découvrir leur rôle : « constituer illégalement un patrimoine immobilier et de blanchir les fonds issus des escroqueries au crédit immobilier« .
« Une dizaine de sociétés civiles immobilières douteuses »
« Une dizaine de SCI douteuses » ont été identifiés à l’époque par les enquêteurs. Ces derniers ont évalué à l’époque, « le montant des faits à 18 millions d’euros. «
L’affaire a éclaté en décembre 2019. Malheureusement, Shunfei Pu ignorait tout de ces antécédents au moment de l’achat des appartements du XVIe arrondissement en janvier 2022.
« C’est trop facile de voler des fortunes comme cela«
« Ils sont parvenus à voler ma société en falsifiant ma signature » (…), déplorait le trentenaire auprès du Parisien. « C’est dingue ce qu’ils ont fait », n’arrive-t-il pas toujours à croire.
« C’est trop facile de voler des fortunes comme cela, regrettait encore Shunfei Pu. Pour trouver la signature, il suffit de télécharger les statuts. Et le greffe ne vérifie pas« .
«Il ne s’agit pas d’une signature manuscrite mais d’un copier-coller numérique», confirme Me Jean-Marc Descoubès, qui assure la défense de la victime. Il demande l’annulation de l’acte de cession des parts de juillet 2022.
Me Jean-Marc Descoubès promet d' »user de toutes les voies judiciaires possibles pour récupérer cet argent ». Comme précisé dans les pages du quotidien, « l’audience est attendue en mars prochain ».