Le fameux chèque alimentaire mensuel pour les plus modestes verra-t-il finalement le jour ? On vous fait le point sur la question.
Genèse du chèque alimentaire.
Cette idée de chèque alimentaire remonte de loin. Sa création a été annoncée en décembre 2020 durant la crise sanitaire du Covid-19. Emmanuel Macron a fait part de cette annonce devant la Convention citoyenne pour le climat. Sa mise en place a été discutée. Puis, votée au Parlement en juillet 2021. Ensuite, le chèque alimentaire a été définitivement adopté dans la Loi climat et résilience.
Inscrit dans le cadre du plan « Mieux manger pour tous », le chèque alimentaire vise à faire bénéficier les plus modestes « d’une alimentation saine, durable et de qualité. »
Une aide qui voit tout son intérêt à l’heure où « beaucoup de Français réduisent leurs dépenses d’alimentation. » Ce plan d’aide alimentaire est destiné aux personnes les plus précaires, pour leur assurer « une alimentation plus qualitative ».
Un chèque alimentaire mensuel pour 4 millions de Français ?
« Le programme doit avant tout permettre aux associations d’aide alimentaire qui viennent en aide à 4 millions de personnes de s’approvisionner en denrées alimentaires plus écologiques et plus saines », explique le site service-public.fr.
Il a pour objectif de permettre à ses familles d« acheter des produits frais (fruits, légumes, légumineuses et produits non transformés) sous des labels de qualité tels que définis dans la loi EGalim issue des États généraux de l’alimentation en 2018 (labels bio, AOP, AOC, IGP, Label rouge, Pêche durable). », peut-on y lire.
« L’idée est de récupérer des fruits et des légumes invendus et dont la date limite de péremption est proche, puis de transformer ces aliments dans des ateliers pour fabriquer des confitures, des conserves ou encore des plats préparés », détaille le site gouvernemental.
Ces préparations seront ensuite « aux familles les plus modestes via le réseau des banques alimentaires et des associations. » Un réseau d’approvisionnement avec des agriculteurs devrait également être mis sur pied, en vue de créer « des paniers et en les distribuant aux familles bénéficiaires ».
« Les crédits arriveront à partir du 1er janvier » !
« Pour la première fois, on apporte un soutien national aux quatre grandes associations (Restos du cœur, Secours Populaire Croix-Rouge et les banques alimentaires) à hauteur de 40 millions d’euros, mais on donne aussi la main aux territoires avec une enveloppe de 20 millions d’euros. Les crédits arriveront à partir du 1er janvier », confie la ministre des Solidarités et des Familles Aurore Bergé, lors de la Journée nationale de lutte contre la grande pauvreté.
« On fait confiance aux associations pour que Mieux manger pour tout, soit avant tout un focus sur les produits frais et de qualité(…) Ce qu’il faut, c’est garantir que tout le monde ait accès à une alimentation de qualité« , relaie Monaco Matin.
Un fonds supplémentaire de « six millions d’euros de l’État dédiés pour les tout petits enfants » va par ailleurs, être mis en place. Les bénéficiaires de ces aides alimentaires, regrette la Ministre dans le 20H de TF1, sont « de plus en plus jeunes » parce que « les couches, le lait infantile, et les petits pots coûtent cher ».
Après la Seine-Saint-Denis, un autre département va aussi l’expérimenter d’ici la fin de l’année.
Quant au chèque alimentaire, il fera l’objet d’une expérimentation en Seine-Saint-Denis au premier semestre 2024, en collaboration avec l’association Action contre la faim, selon Agra Presse.
Un millier d’habitants vont pouvoir profiter durant 6 mois, de ce chèque de 50€ par personne et par mois «avec une bonification financière lorsque les achats sont durables», expliquait Stéphane Troussel, le président du département, au micro de France Bleu Paris lors d’une interview en septembre.
Sont concernés, «les ménages en grande précarité, les étudiants, les femmes enceintes ou celles avec des enfants en bas âge».
L’extension de ce chèque alimentaire à l’échelle départementale découle de l’expérience menée à Montreuil pendant la pandémie du coronavirus. En avril 2020, la ville avait distribué des chèques alimentaires à 200 familles.
Le département du Gers se prépare pour sa part, à lancer sa propre expérimentation dans les jours à venir.