Télétravail : la fraude au clavier, ce nouveau phénomène qui donne des sueurs froides aux chefs d’entreprise

La rédaction
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Télétravail : la fraude au clavier, ce nouveau phénomène qui donne des sueurs froides aux chefs d’entreprise
Télétravail : la fraude au clavier, ce nouveau phénomène qui donne des sueurs froides aux chefs d’entreprise !-© iStock

La fraude au clavier, la nouvelle tendance des télétravailleurs qui mènent la vie dure aux chefs d’entreprise !

 La fracture numérique existe dans le monde de l’entreprise. Le télétravail a amplifié le phénomène ​, selon Sophie Le Garrec

Maintenir son activité professionnelle à domicile n’est pas toujours à la portée de tout le monde.

Le télétravail requiert une organisation. Du jour au lendemain, cette façon de travailler a été imposée de force sans que les entreprises proposent une formation aux « compétences techniques de base. »

Comme souligne par Sophie Le Garrec, sociologue du travail, « On part trop facilement de l’idée qu’être habile sur un ordinateur est donné à tout le monde« , explique-t-elle auprès d’Ouest France.

Pour elle, « télétravailler devrait reposer sur des organisations professionnelles plus performantes. C’est aux entreprises de s’assurer d’outils opérationnels, d’un confort de travail optimum, d’une assistance technique permanente. Il en va de la santé psychique et physique des salariés ».

Comment les salariés « règlent-ils les problèmes » ?

« Avec le télétravail, on importe à la maison le stress numérique. Et quand on est en difficulté technique, la réponse est souvent de visionner des tutoriels en ligne pour régler les problèmes… », abonde en ce sens, Anis Khedhaouria, professeur de management et innovation des technologies à Montpellier Business School.

Télétravail : la fraude au clavier, ce nouveau phénomène qui donne des sueurs froides aux chefs d’entreprise

Il n’est donc pas étonnant que « de nouvelles pratiques malhonnêtes » voient le jour. C’est le cas de la « fraude au clavier ».

Comme révélé dans les colonnes du journal Le Figaro, cette « arnaque » a poussé Wells Fargo, la banque multinationale américaine, à congédier une douzaine de collaborateurs parce qu’ils faisaient «semblant de travailler» durant leurs journées de télétravail, rapporte le Financial Times.

Ils profitaient du travail à distance pour ne rien faire et «créer l’impression d’un travail actif en simulant une activité sur leur clavier d’ordinateur.», est-il expliqué.

La direction de Wells Fargo a souligné qu’elle attend de ses employés «le respect des normes les plus élevées». Elle indique ne pas tolérer «les comportements contraires à l’éthique.»

Les salariés n’hésitent pas à recourir à des tutoriels sur TikTok ou Youtube, pour « ouvrir un logiciel de traitement de texte et placer un verrou sur une touche quelconque du clavier », afin que le document se remplisse tout seul.

Les salariés font également appel « à des outils qui empêchent à l’ordinateur de se mettre en veille. »

« 63% des sociétés ont mis des systèmes de surveillance du télétravail ».

Selon une étude de Vanson Bourne pour le compte de l’entreprise américaine de logiciels VMWare, « 63% des sociétés de plus de 500 collaborateurs en France ont mis en place des systèmes de surveillance du télétravail ».

« Le logiciel Teramind, peut-on lire dans le journal, permet de lire les courriels des employés, de regarder leur écran en direct, de consulter leur activité passée, de savoir sur quels sites web ils se trouvent, de suivre les publications sur les réseaux sociaux, et de savoir depuis combien de temps ils travaillent » !

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