C’est un fait et cela ne date pas d’hier ! Le téléphone au volant est un vrai fléau sur les routes. Et pourtant, cette pratique ne semble pas reculer en dépit des discours de prévention. Cette solution testée par des chercheurs ne manquera pas de révolutionner les habitudes des automobilistes qui pensent ne pas pouvoir s’en passer.
Pourquoi cette pratique est-elle dangereuse ?
L’usage du téléphone au volant, révèle Assurance Prévention, « augmente de 60% le temps de réaction et peut détourner l’attention de la route jusqu’à 35 secondes », relaie BFMTV.
Même les appels mains libres, est-il précisé, « entraînent de la déconcentration ». Et même de la distraction physique, ajoute la sécurité routière.
« Le conducteur ne tient plus son volant à deux mains lorsqu’il compose un numéro, envoie un message ou tient son téléphone en main ».
Les distracteurs ne sont pas du tout les alliés des automobilistes
« L’usage de distracteurs supprime tous les contrôles de sécurité (rétroviseurs et tableau de bord) », alerte Assurance Prévention. Et pour cause, explique-t-il, les automobilistes « se limitent à des va-et-vient entre l’écran et la route ».
Les sanctions de plus en plus sévères ne semblent pas avoir changé grand-chose. Mais rien n’est perdu.
Ce programme prometteur
Une étude réalisée par la compagnie d’assurance américaine Progressive propose de nouvelles méthodes qui risquent de changer la donne. Autrement dit, qui pourrait efficacement réduire l’utilisation du téléphone au volant.
Comme indiqué dans les colonnes du site Gocar.be, celle-ci combine « l’utilisation de la technologie avec des mesures incitatives ».
Il s’agit du programme Snapshot, qui recourt à une « application capable de détecter l’utilisation du Smartphone au volant ».
L’étude en question portait sur 1.653 clients de la compagnie, tous inscrits au programme. Les participants formaient cinq groupes distincts, faisant l’objet d’approches différentes pour essayer de réduire leur utilisation du téléphone au volant.
Téléphone au volant : cette solution innovante qui va permettre aux compagnies d’assurances et la Sécurité routière d’en finir avec cette pratique
« Les groupes 1, 2 et 3 ont reçu du matériel éducatif ». Ils ont été informés des statistiques sur les dangers de cette pratique et ont reçu des supports physiques pour mettre leur mobile.
Certains de ses participants devaient s’engager par écrit à diminuer cette habitude dangereuse au volant « avec des objectifs hebdomadaires à atteindre durant un délai de 10 semaines ».
Si des efforts ont été entrepris, les comportements de ces trois groupes ont peu changé.
Ce qui n’est pas le cas des groupes 4 et 5. La différence ? C’est parce que ces derniers ont bénéficié d’une accumulation de points selon leurs efforts. De même, le cinquième groupe était récompensé par de l’argent.
« Les meilleurs participants pouvaient se partager 2.000 dollars avec une prime individuelle de 15 dollars si les objectifs fixés sont atteints« .
Les participants du groupe 4 ont baissé « leur usage du téléphone de -20,5%, tandis que ceux du groupe 5 ont atteint une baisse de -27,6%« , peut-on y lire.
Des méthodes qui pourraient bien être adoptées par les compagnies d’assurance ou les institutions de la sécurité routière.