Pour lutter contre la «précarité des familles monoparentales», un nouveau statut dit «statut du parent isolé» en passe d’être mis en place ? On vous en dit plus sur la mesure.
« 1 famille sur 4 en France aujourd’hui monoparentale »
Selon l’insee.fr, 1 famille sur 4 en France est aujourd’hui monoparentale – « ce qui représente, en nombre absolu, 2 millions de foyers ». Ce chiffre est en hausse constante « depuis plusieurs décennies, et voué à augmenter encore« , selon un rapport de la DREES qui chiffrait à 5% de plus qu’en 2010 le nombre de familles monoparentales en 2015, soit 20% des familles. En 2021, ce chiffre a grimpé de 25%.
Les familles monoparentales souffrent le plus de précarité.
Comme dévoilée par la Collective des mères isolées (association Loi 1901 née en mars 2020), les familles monoparentales sont les plus grandes victimes de la précarité. De plus, « les parents isolés« , déplore-t-elle, subissent davantage de « discriminations dans plusieurs domaines. »
« Parce que les mères isolées de France et leurs enfants méritent mieux que le mépris et l’indifférence des pouvoirs publics(…) Nous réclamons la création d’un « statut » de parent isolé donnant accès à un certain nombre de droits spécifiques, ce afin de tenir compte de la particularité de la situation de ces familles dans d’autres domaines que celui de l’administration fiscale« , indique la Proposition de loi pour la création d’un statut de parent isolé, rédigée par l’Association féministe Collective des mères isolées.
«Statut du parent isolé» : vers la création de ce nouveau statut qui va aider les mères célibataires en grande précarité ?
En vue de garantir des avantages en matière de droits sociaux aux familles monoparentales, le député socialiste Philippe Brun et la députée LFI Sarah Legrain, propose aussi la création du fameux « statut du parent isolé» , souligne Nice-Matin.
L’objectif affiché étant de «lutter contre la précarité des familles monoparentales».
Ce nouveau statut viserait à soutenir financièrement ces familles, où «dans 80% des cas, ce sont des mères isolées» et dont «40% vivent (encore) sous le seuil de pauvreté».
Parmi les pistes évoquées, le versement des allocations familiales dès le premier enfant ainsi que des « baisses de prix pour permettre l’accès aux services publics ( transport, sport, culture, loisirs…) ».
Les autres pistes évoquées.
Il est également prévu dans ce projet de loi que les montants de la pension alimentaire et de l’allocation de soutien familial (ASF) ne soient plus pris en compte dans le calcul des revenus. Voilà qui garantira « le déblocage de la prime d’activité ou du RSA ».
En outre, les pensions alimentaires ne seraient plus assujetties à l’impôt sur le revenu – jusqu’à 4 000 € par enfant et dans dans la limite de 12 000 € par an.
Par ailleurs, les députés plaident pour l’instauration de « six trimestres d’assurance retraite gratuits et une majoration de pension de 15% ».
Pour la garde d’enfant, le crédit d’impôt prendrait en charge 80% des dépenses. De plus, les enfants des monoparentales auraient droit à de places prioritaires dans les crèches.