Ces retraités à faibles revenus dans la grande incompréhension ! Et pour cause : ils n’ont pas eu droit à une revalorisation de leurs petites pensions. Explications.
« Améliorer les petites pensions via le Mico ».
850 000 anciens travailleurs ont fait l’objet de la seconde vague de revalorisation des petites retraites (majoration exceptionnelle d’environ 51 € par mois + rattrapage de 12 mois atteignant en moyenne 600 € ) voulue par la réforme des retraites 2023.
L’objectif affiché étant de pouvoir « améliorer les petites pensions via le « minimum contributif » (Mico). Comme rappelé dans les colonnes du Service public, « vous devez avoir cotisé au moins 120 trimestres, tous régimes de base confondus, pour y avoir droit. »
En outre, il faut « avoir une retraite calculée au taux maximum ; percevoir une retraite de base ne dépassant pas 847,57 € par mois (augmentation comprise) et la somme de toutes vos retraites ne doit pas dépasser un certain plafond : 1 352,23 € par mois (augmentation comprise). », est-il détaillé.
Revalorisation des retraites : ces petites pensions n’ont vu aucune augmentation, les grands oubliés
« J’ai eu trois interlocutrices des services de la Carsat qui m’ont confirmé que j’aurai bien le droit à la hausse de la retraite», déplore ce retraité qui s’attendait à toucher la hausse de sa petite pension.
N’ayant pas fait partie de la première vague de versement effectuée en septembre 2023, ce dernier ne s’en est pas inquiété, pensant naturellement figurer dans la seconde vague, intervenue à partir du 25 septembre 2024.
Scrutant de près son compte en banque, le pauvre ne voit aucune trace de virement exceptionnel à l’horizon. Il prend de nouveau contact avec sa caisse de retraite.
« Mon interlocuteur regarde mon dossier et me dit que je n’ai pas le droit à cette revalorisation, car je n’ai pas pris ma retraite à taux plein. C’est une supercherie parce qu’au total, avec ma retraite de base et ma retraite complémentaire, je gagne 995 euros», s’offusquait-il.
«Il y a différents calculs qui sont compliqués à détailler», fait remarquer Diane Buisson, avocate associée au département droit social du cabinet Redlink avocats. Il n’est d’ailleurs pas le seul à se retrouver dans cette situation.
«De qui se moque-t-on ! »
« Je perçois une retraite de 770 euros avec tous mes trimestres, mais je n’ai pas touché de rattrapage et j’aimerais savoir pourquoi», s’étonne également un autre.
«De qui se moque-t-on ! J’ai travaillé toute ma vie et cotisé plus de trimestres qu’il n’en faut. Mais comme je touche une retraite de base de 848,28 euros, soit 71 centimes de trop, je ne peux pas bénéficier de cette augmentation», vocifère une autre retraitée.
Que pouvez-vous faire pour remédier à la situation ?
« Si vous avez un doute, la première étape est d’interroger votre caisse de retraite pour lui dire que vous pensez qu’une erreur a été commise, recommande Diane Buisson. Si la réponse qui vous est apportée n’est pas satisfaisante, vous avez alors deux mois pour saisir la commission de recours amiable».