Revalorisation Agirc-Arrco : voici le nouveau montant de votre retraite en fonction de votre profil

La rédaction
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Revalorisation Agirc-Arrco : voici le nouveau montant de votre retraite en fonction de votre profil
Revalorisation Agirc-Arrco : voici le nouveau montant de votre retraite en fonction de votre profil !-© Adobestock

Les pensions complémentaires de l’Agirc-Arrco seront revalorisées de 4,9% à compter du 1er novembre 2023, un taux aligné sur l’inflation actuelle. Quant aux pensions de retraite de base, elles augmenteront de 5,2% à partir de janvier 2024. Le montant de cette revalorisation variera en fonction du profil de chaque retraité concerné. L’équipe rédactionnelle de cafebabel.fr vous donne plus de détails dans les prochaines lignes de ce nouvel article.

Un versement en deux temps…

Une revalorisation qui devrait ravir plus de 13 millions de retraités. « Attention cependant, nous rappelle Capital, cette revalorisation se fera en deux temps ».

« D’abord le 2 novembre (date de paiement de la pension complémentaire), lors du versement de votre retraite complémentaire, puis en février, lors du paiement de la retraite de base de janvier« , détaille le magazine économique.

Avant de vous donner une idée de combien cette hausse impactera sur vos gains, sachez que les partenaires sociaux ont également défini les critères d’augmentation des pensions jusqu’en 2026.

Le chiffre sera indexé sur le taux de l’inflation, avec une marge de manœuvre de 0,4 point. En d’autres termes, si les finances du régime demeurent solides, l’inflation servira de base à la hausse des pensions.

Dans le cas contraire, il sera envisageable de réduire la revalorisation des pensions jusqu’à 0,4 point en deçà du taux d’inflation.

Revalorisation Agirc-Arrco : voici le nouveau montant de votre retraite en fonction de votre profil

Comme expliqué par nos confrères du magazine Capital, un retraité qui, percevait jusque-là 2 800€ nets par mois verra alors sa pension augmenter de 141,40€.

« Dans le détail, peut-on lire, sa retraite complémentaire va croître de 68,60€ au 1er novembre, puis sa retraite de base de 72,80€ au 1er janvier ».

Pour un retraité dont la pension de retraite s’élève à 4 800€ : sa retraite complémentaire va connaître une hausse de 164,64€ par mois et sa retraite de base de 74,88€. Il touchera au total 239,52€ supplémentaires par mois.

Un retraité qui gagne 1 400 euros net par mois peut s’attendre à une augmentation mensuelle autour de 50€.

Attention, ce chiffre est plafonné ! Impossible d’aller au-delà de 75 euros.

Mais attention, la hausse annoncée ne s’applique qu’à la retraite de base, qui est plafonnée.

En effet, elle ne peut excéder la moitié du plafond annuel de la Sécurité sociale (fixé à 3 666 euros en 2023). Ce chiffre est calculé sur la base des 25 meilleures années de revenus pour un travailleur.

Comme ce plafond augmente chaque année, cela explique pourquoi la pension de retraite de base ne dépasse jamais 1 440€ par mois (alors que le plafond en 2023 est de 1 833€) dans ces simulations effectuées par Capital.

De ce fait, les hausses mensuelles de la retraite de base ne dépasseront jamais 75€ par mois.

Pour résumer, voici différents profils des salariés avec quatre niveaux de revenus.

Pourquoi les fonctionnaires sont-ils beaucoup plus avantagés par rapport aux autres salariés ?

Le calcul diffère pour les fonctionnaires étant donné que « la retraite de base constitue la plus grande partie de leur pension », explique le magazine.

Ainsi, un fonctionnaire recevant 1 400€ par mois pourra jouir au 1er janvier 2024, d’une hausse de sa pension de 71,34€, soit 20€ supplémentaires par mois qu’un salarié avec le même salaire.

Plus les salaires sont élevés, plus les écarts se creusent. Par exemple, pour un salaire de 2 300€, un fonctionnaire touchera 57,41€ de plus qu’un salarié, un écart qui monte à 67,81€ par mois pour une rémunération de 2 800€.

La comparaison n’a pas été étendue aux salaires de 4 800€ dans le secteur public, car de telles retraites sont rares et sont principalement perçues par des hauts fonctionnaires, note Capital.

« Nos simulations ne prennent pas en compte la revalorisation des retraites complémentaires des salariés du privé. Or si cette dernière tourne elle aussi autour de 5%, les écarts constatés seront considérablement réduits, voire n’existeront plus.« , préviennent nos confrères.

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