Comme rappelé sur le site du service public, la retraite progressive est un dispositif qui permet d’exercer son activité professionnelle à temps partiel ou à temps réduit tout en percevant déjà une partie de sa retraite ». Cette option est très attrayante pour de nombreux salariés. « Jusqu’à présent, peut-on y lire, le salarié à temps plein ne pouvait pas bénéficier du dispositif sans l’accord explicite de son employeur ». Qu’est-ce qui a changé depuis le 1er septembre 2023, entrée en vigueur de la réforme des retraites ? Votre employeur peut-il s’opposer à votre demande ? CafeBagdad vous en dit plus.
Retraite progressive : ce qui évolue depuis la réforme des retraites
« L’âge minimum pour entrer dans la retraite progressive sera relevé au même rythme que l’âge légal de départ à la retraite, précise le site entreprendre.service-public.fr. Il passera progressivement de 60 à 62 ans pour les assurés nés à partir du 1er septembre 1961″.
Qui peut prétendre à ce dispositif ?
Avant réforme, ce dispositif ne concernait que les commerçants, artisans et industriels. Depuis septembre 2023, il est « étendu à l’ensemble des activités, dont les professionnels libéraux et les avocats« .
Peu importe votre statut, « il faut avoir cumulé au moins 150 trimestres » avant d’en effectuer la demande.
Quelles conditions ?
Pour les salariés, le temps de travail doit se situer entre 40 et 80% d’un temps plein. Pour les fonctionnaires, l’activité exercée doit être entre 50 et 90% d’un temps plein.
Retraite progressive : votre employeur peut-il vous dire non ?
Pour répondre à la question, l’employeur « ne peut pas s’opposer à la demande de retraite progressive mais à celle de réduction du temps de travail», souligne Philippe Bainville, expert de l’Assurance retraite, durant un webinaire pour le magazine économique Capital.
« De plus, si l’employeur refuse la demande de passage à temps partiel de son salarié, il devra justifier ce refus par l’incompatibilité de la durée de travail demandée avec l’activité économique de l’entreprise ».
« L’absence de réponse écrite et motivée par l’employeur vaudra accord dans un délai de 2 mois à compter de la réception de la demande du salarié« , peut-on lire sur le site du gouvernement. « La demande du salarié et la réponse de l’employeur doivent être adressées par lettre recommandée avec avis de réception. »