Retraite : les mères de famille désavantagées selon l’UFC-Que Choisir

La rédaction
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Retraite : les mères de famille désavantagées selon lUFC-Que Choisir
Retraite : les mères de famille désavantagées selon l’UFC-Que Choisir !-© Shutterstock

Avec le report de l’âge légal de départ en retraite, les trimestres pour enfant, déclare l’association de défense des consommateurs, perdent une grande partie de leur intérêt. Une surcote parentale, a priori prometteuse, est censée contrebalancer les effets de la réforme. Toutefois, souligne l’UFC-Que Choisir, ne vous attendez pas à en bénéficier de sitôt. Découvrez pourquoi les mères de famille sont-elles « désavantagées » par rapport à d’autres profils. L’équipe de cafebabel.fr vous en dit plus dans les prochaines lignes de cet article.

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Retraite : les mères de famille désavantagées selon l’UFC-Que Choisir !

Ces mères de famille vont devoir travailler davantage, ce qui signifie qu’elles accumuleront naturellement plus de trimestres de retraite.

En conséquence, le bénéfice traditionnellement associé aux trimestres accordés pour la naissance et l’éducation des enfants (comme les 8 trimestres pour une salariée) sera désormais moins prégnant pour atteindre le taux plein.

Ce détail n’a d’ailleurs pas échappé aux sénateurs. Et pour preuve : ces derniers n’ont pas manqué d’adopter un amendement pour tenter de compenser les effets de la hausse de l’âge légal.

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Que devrait-on retenir de la surcote parentale ?

Depuis le 1er septembre 2023, les mères (et les pères) âgés de 63 ans ayant atteint la nouvelle durée d’assurance exigée pour obtenir de pensions à taux plein (soit 171 trimestres pour les personnes nées en 1964, ou 172 trimestres, soit 43 ans de cotisation pour tous les individus nés en 1965 ou après), et qui ont au moins un trimestre de majoration enfant (accordé pour la naissance, l’adoption, l’éducation ou la prise en charge d’un enfant handicapé), disposent désormais d’une surcote parentale sur leur future pension de base.

Cette surcote est de 1,25 % par trimestre travaillé entre leur 63e anniversaire et le moment de leur départ à la retraite. Comme indiqué sur le site quechoisir.org, il s’agit d’un « bonus de 5 %« .

Mais quand on s’y intéresse de plus près, la loi ne va vraiment s’appliquer qu’aux personnes âgées dont l’âge légal de départ en retraite dépasse 63 ans.

De ce fait, la première concernée sera la génération 1965, avec un nouvel âge de départ à 63 ans et 3 mois.

Un parent remplissant les 3 conditions définies par la loi ne pourra profiter que d’une surcote de +1,25 % entre ses 63 ans et son âge légal de départ.

Pour la génération 1966, ce nouvel âge légal de départ passe à 63 ans et 6 mois. La surcote atteindra son maximum de 2,50 % entre 63 ans et ce seuil.

La mesure ne sera définitivement opérationnelle qu’en 2030

Autrement dit, ce n’est qu’avec l’arrivée de la génération 1968, contrainte de partir à l’âge de 64 ans, que la surcote parentale promis à hauteur de 5 % pourra finalement être réalisée.

« C’est en 2030 seulement que cette mesure sera pleinement opérationnelle », peut-on y lire.

Les trimestres pour les enfants vont-ils perdre de leur utilité ? Cette étude de la Drees démontre le contraire.

«Même si l’âge d’ouverture des droits est relevé, il sera de plus en plus difficile d’atteindre la durée requise sans majoration de durée d’assurance en raison de l’allongement de cette durée et d’une entrée plus tardive sur le marché du travail», révèle une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), parue le 12 octobre dernier.

Comme détaillé dans les colonnes du magazine Capital, cette étude s’est basée à l’aide d’un modèle de simulations de carrière pour un échantillon d’individus selon leur durée de travail cotisée, leur âge de départ ou leur nombre de régimes durant leur carrière.

En débutant leur carrière plus tardivement, les femmes auront du mal à atteindre les 172 trimestres de cotisation nécessaires pour prétendre à une retraite à taux plein, à partir de la génération 1965, avant de parvenir à 64 ans, sans tenir compte des trimestres attribués pour les enfants.

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