Les femmes gagnent toujours 40% de moins que les hommes, selon la Cour des comptes. Les inégalités de pensions entre les sexes persistent…
Retraite : les femmes en France gagnent 40% de moins que les hommes
« Les pensions de retraite des femmes sont 40 % plus basses que celles des hommes », révèle un rapport sur l’application des lois de financement de la Sécurité sociale des Sages de la rue Cambon.
Concernant les pensions de réversion versées au survivant (généralement la femme), au décès de l’un des deux conjoints, « l’écart se resserre à 28 % ». En moyenne, c’est 1 401 € pour madame contre 1 955 € pour monsieur, relaie Le Parisien.
Pourquoi l’écart persiste-t-il ?
Cet écart serait en grande partie lié au mode de calcul de la pension, qui est défini selon les 25 meilleurs salaires annuels. Sur le papier, cela permet certes « d’exclure les salaires les plus bas ». Mais faut-il encore dépasser cette durée de carrière.
« C’est pas assez. »
Les retraités avec une carrière hachée par du temps partiel ou des congés de maternité sont davantage pénalisés. C’est le cas de Joëlle Rondeau, jeune retraitée de 63 ans, qui a exercé plusieurs professions.
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Sa longue carrière ayant été interrompue ponctuellement pour élever ses trois enfants, Joëlle a également travaillé à temps partiel.
Sa pension s’élève à seulement 1 126,17 € par mois. « C’est pas assez. Maintenant tout est quand même assez cher, la vie est compliquée« , déplore-t-elle au micro de franceinfo.
Cette inégalité est, explique le même rapport, essentiellement liée au marché du travail.
Les assurés à carrière courte et à bas salaires sont généralement des femmes puisque les hommes ont tendance à remplir « plus souvent la condition d’une durée de carrière supérieure à 25 ans » permettant ainsi « d’exclure les salaires les plus bas dans le calcul de salaire de référence au régime général », expliquent nos confrères de BFM TV.
Les femmes sont par ailleurs « plus régulièrement contraintes d’attendre l’âge d’annulation de la décote » pour partir à la retraite à taux plein étant donné qu' »elles ne témoignent pas d’une durée d’assurance suffisante ».
Autres enseignements…
« Sans les dispositifs de solidarité, la pension moyenne de droit direct des femmes [en « équivalent carrière complète » pour la génération née en 1930] aurait été inférieure de 50 % à celle des hommes, et non de 42 % comme constaté. »
« Les mesures visant à mieux concilier la vie familiale et la vie professionnelle doivent continuer à être développées pour limiter l’effet de l’éducation des jeunes enfants sur la carrière des parents, en particulier celles améliorant l’accueil des jeunes enfants », poursuit L’instance.