À quoi s’attendre pour 2025 ? À une moindre revalorisation des pensions de retraite pour les retraités ou plutôt à une absence de revalorisation ? On vous fait le point sur la question.
Retraite 2025 : vers une absence de revalorisation des pensions de retraite en janvier prochain ?
L’idée d’une sous-indexation des pensions est loin d’être enterrée… L’État ira-t-il jusqu’à contourner le Code de la Sécurité sociale en revalorisant les retraites en dessous du niveau de l’inflation ou tout simplement à ne pas revaloriser ? Une piste qui n’a jamais vraiment été confirmée et qui continue à inquiéter…
Une désindexation des pensions de retraites aurait certainement l’effet d’une bombe. Cette mesure « reviendrait à un gel des pensions pour 2025″.
En janvier 2024, les pensions ont fait l’objet d’une revalorisation de 5,3%, afin de s’aligner sur l’inflation établie par l’Insee.
« En janvier 2023, elle n’était que de 0,8%, l’État ayant anticipé l’inflation en août 2024 avec une hausse exceptionnelle de 4%. », rappelle le magazine Notre Temps.
En cas de sous-indexation, le gouvernement peut décider d’une augmentation, « mais bien inférieure à l’inflation« .
Cela peut également ne concerner que certaines catégories – soit les plus aisées. Si cette piste est retenue, ses modalités restent à définir.
« Aucune décision n’a été prise »
L’État élabore-t-il donc un « plan caché » ? C’est ce que craint le LR Eric Ciotti. Le chef de l’exécutif Gabriel Attal comme le ministre de l’Industrie Roland Lescure réfutent « toute intention cachée ».
Bruno Le Maire, Ministre de l’Économie, a quant à lui, « été moins définitif ». Selon le locataire de Bercy, « le budget 2025 est à construire et « aucune décision n’a été prise » jusqu’à maintenant.
14 milliards d’économies…
Cette idée avait déjà été évoqué par Thomas Cazenave, ministre délégué aux Comptes publics en février dernier. Comme il l’a chiffré, la revalorisation des retraites de 2024 équivaut déjà à 14 milliards d’économies…
« On aura ce débat, je crois, pour le budget 2025 », commentait-il avant de se faire reprendre par Emmanuel Macron en conseil des ministres.
Rappelons que l’État avait d’ores et déjà misé sur la sous-indexation des retraites en 2019 – + 0,3% contre une inflation de 1,6%. Cela représentait près de 3 milliards d’euros de gains pour les caisses du gouvernement. De même qu’en 2020 et en 2021.
Il a également déjà gelé les retraites en 2014 et 2016.
« Nous n’avons plus le choix, notre endettement est tel que la charge des intérêts de la dette dépassera dans deux ou trois ans le budget de l’Éducation nationale: 60 milliards d’euros par an », expliquait fin mai, Antoine Foucher, ancien directeur de cabinet de la ministre du Travail Muriel Pénicaud auprès de L’Express.
Ces différentes pistes évoquées
Une mesure qui selon lui, devrait être uniquement « limité aux retraités les plus aisés ».
Dans une tribune parue en avril dernier dans les colonnes du journal Le Monde, un collectif d’économiste appelait le gouvernement « à mettre les retraités à contribution ».
Ils prônaient la non-revalorisation des pensions de retraites supérieures à 4000 €, et la sous-indexation pour les pensions comprises entre 2000 et 4000 € et de continuer à « revaloriser classiquement les autres pensions de retraites ».