Outre les deux jours fériés qui s’enchaînent, L’Éducation nationale a annoncé les vendredis 10 et samedi 11 mai comme un « pont », non travaillé. C’est l’occasion de profiter de davantage de temps pour vos congés ! Risquez-vous vraiment gros si vous décidez de faire sécher l’école à vos enfants pour s’octroyer une semaine de vacances rien que pour vous ?
Pont de l’Ascension : que 2 jours d’école cette semaine, qu’est-ce que je risque si je fait manquer les cours à mes enfants ?
Pour répondre à la question, épluchons dans le Code de l’éducation. Si un certain nombre d’absences légitimes (maladie, réunion solennelle de famille (mariage, baptême, enterrement), accident provoqué par les transports, voyages scolaires, compétitions sportives officielles ou événements culturels majeurs) sont tolérés, le pont improvisé n’y figure malheureusement pas.
Comme le veut le Code de l’éducation, dans son article L131-8, « lorsqu’un enfant manque momentanément la classe, les personnes responsables doivent, sans délai, faire connaître au directeur ou à la directrice de l’établissement d’enseignement les motifs de cette absence ».
Si vous décidez de faire la grosse tête et de ne pas envoyer votre enfant à l’école, celui-ci ne risque peut-être rien, mais pas vous !
En votre qualité de responsables légaux, vous êtes « sanctionnables en cas de non-respect de l’assiduité scolaire. »
Un 1er avertissement…
« Votre enfant doit assister aux cours prévus dans son emploi du temps sauf s’il bénéficie d’une autorisation d’absence », voilà ce qu’est l’assiduité scolaire d’après le site de l’adminitration française.
En absence de motif recevable, un premier avertissement peut vous être adressé par le directeur académique des services de l’Éducation nationale en vue de vous rappeller vos « obligations légales et sanctions pénales » auxquelles vous vous exposez.
Une convocation par le directeur académique et une lourde amende.
Une enquête sociale peut même être ouverte en cas de besoin. Une convocation des parents par le directeur académique pourrait avoir lieu.
« Si vous ne justifiez pas l’absence de votre enfant ou si vous en donnez des motifs inexacts, vous risquez une amende de 135 €. », Précise le site service-public.fr.
Des sanctions plus graves en cas d' »absences injustifiées »
Si vous persistez dans votre démarche, l’article L131-10 du Code de l’éducation vous expose à une amende administrative pouvant aller jusqu’à 750 euros.
« Si ces absences injustifiées » portent atteinte « à l’éducation de votre enfant, vous risquez 2 ans de prison et 30 000 € d’amende« , est-il indiqué.
Le procureur de la République pourrait être saisi dans les cas plus extrêmes
Dès dix demi-journées d’absence, un service d’accompagnement et un référent est nommé pour un suivi auprès de l’élève concerné.
Le procureur de la République peut être alerté dans les cas plus graves.