Plus de la moitié des Français vivent dans des logements « trop chauds », cette étude tire la sonnette d’alarme

La rédaction
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Plus de la moitié des Français vivent dans des logements trop chauds, cette étude tire la sonnette d'alarme
Plus de la moitié des Français vivent dans des logements « trop chauds », cette étude tire la sonnette d'alarme !-© Shutterstock

La précarité énergétique ne se limite pas qu’à l’hiver, fait remarquer la Fondation Abbé Pierre. En 2023, 55% des Français souffrent de la chaleur faute de logements « bouilloires ». Dans cette optique, la FAP appelle à trouver dans l’urgence des solutions afin d’adapter ces habitations face aux températures caniculaires qui frappent chaque année le pays. Le point sur la question.

La précarité énergétique estivale est multifactorielle.

« Au-delà de l’euphémisme du confort d’été, c’est l’habitabilité des logements et leur capacité à protéger leurs habitants qu’il est urgent de prendre en compte », alerte Christophe Robert, délégué général de l’organisation.

Cette précarité énergétique estivale est multifactorielle. Le rapport de la Fondation Abbé Pierre met en lumière plusieurs causes dont une mauvaise isolation des logements, un manque de ventilation et l’absence de protections contre la chaleur (volets ou espaces extérieurs).

« De plus en plus de personnes subissent l’inadaptation, voire l’inhabitabilité de leur logement plusieurs mois par an », précisent les auteurs.

47 690 personnes mortes de chaleur en 2023

Une situation particulièrement problématique dans les grandes villes, en raison de l’effet d‘îlot de chaleur urbain.

À Paris, une étude publiée dans Lancet Planet Health a révélé que la capitale française était la ville d’Europe la plus à risque de faire mourir de chaud.

« Nous estimons que 47 690 morts ont été liées à la chaleur en 2023 », précisent les auteurs d’une étude réalisée par l’Institut de Barcelone pour la Santé Globale (ISGlobal).

« Les appartements 3 fois plus souvent trop chauds que les maisons individuelles »

« Les appartements sont trois fois plus souvent trop chauds que les maisons individuelles », dévoile également le rapport.

« 55 % des Français » ont déclaré souffrir de la chaleur dans leur logement pendant au moins 24 heures, et 1/4 d’entre eux ont enduré des épisodes fréquents de chaleur excessive durant l’été », rapporte La Tribune.

Ces personnes les plus affectées par les logements « bouilloires ».

Les plus jeunes (moins de 25 ans) et les mères célibataires sont les premières cibles en raison des petits logements mal isolés. Les personnes âgées ainsi que les ménages modestes comptent aussi parmi les plus touchés.

« Il aurait été utile de subventionner également de simples gestes pour des millions de ménages exposés à la précarité énergétique d’été, sans forcément qu´ils aient à engager des travaux lourds alors qu’ils ont parfois besoin en urgence d’installer des volets », estime encore la Fondation Abbé Pierre.

« Malgré quelques évolutions, l’adaptation des logements à la chaleur ne figure toujours pas au cœur des politiques de rénovation », regrette l’organisation.

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