Le plan « Alerte enlèvement » démontre à nouveau son efficacité en facilitant la récupération rapide d’un bébé de 1 mois à Meaux. Comme rapporté dans les colonnes du Point, « le nouveau-né a été retrouvé sain et sauf, ce vendredi dernier, quelques heures seulement après le lancement de l’alerte ». Que faut-il vraiment savoir sur cet outil d’alerte à la population mis en place en France depuis 2006.
Plan Alerte enlèvement : voici ce que l’on sait de ce dispositif et comment il fonctionne
Il « vise à envoyer de façon massive à la population un message en cas d’enlèvement d’enfant », Précise le site du ministère de la Justice.
« Son déclenchement permet la diffusion rapide, sur l’ensemble du territoire national, d’informations précises dans le but de retrouver l’enfant le plus rapidement possible ».
Comme cela a été le cas en Seine-et-Marne, ce vendredi 19 janvier 2024, « un message d’alerte est diffusé largement sur tous les canaux possibles, partenaires du dispositif (médias, associations, réseaux sociaux, lieux publics…) », explique le portail actu.fr.
Voici ce que comporte le message.
Le message en question peut contenir des éléments d’identification : date, heure et lieu de l’enlèvement, description du véhicule suspect ou du numéro de plaque d’immatriculation, prénom et photographie récente de la victime, photographie du suspect.
On y trouve aussi la recommandation de ne pas intervenir individuellement, accompagnée du numéro de téléphone et adresse e-mail pour recevoir les informations essentielles sur la localisation de la victime ou du suspect.
Le message peut être modifié à tout moment selon l’évolution de l’enquête. Le déclenchement du plan dépend de la décision du procureur de la République compétent dans la zone où l’enfant a disparu.
Une décision prise « en étroite concertation avec les enquêteurs et après consultation du ministère de la Justice ».
Une alerte « toutes les 15 minutes pendant une durée de trois heures ».
Une fois l’alerte décidée par le procureur de la République, les services enquêteurs diffusent le message d’alerte aux plus de 60 partenaires. Ces derniers s’engagent à diffuser l’alerte « toutes les 15 minutes pendant une durée de trois heures ».
Au-delà « le média est libre de continuer la diffusion de l’alerte sauf si une demande spécifique est formulée par les autorités ».
Quatre critères pour déclencher une alerte.
Pour déclencher l’alerte, il faut que l’enlèvement soit avéré et que la victime est mineure. Par ailleurs, il faut aussi que « la vie ou l’intégrité physique de l’enfant soit en danger ».
En outre, « Il faut le temps d’être en possession d’un maximum d’informations utiles à diffuser pour permettre de localiser l’enfant et son ravisseur, d’avoir pu analyser le profil du ravisseur pour être sûr que l’Alerte enlèvement ne constitue un risque supplémentaire, un danger pour la victime. Le but, c’est que l’Alerte enlèvement permettre un dénouement rapide et sans danger pour la victime.»
Toutefois, « le procureur de la République peut décider de ne pas déclencher une Alerte enlèvement s’il estime que sa diffusion peut mettre en danger la vie de l’enfant ».