De nombreuses ONG pointent du doigt la présence de pesticides dans les fruits et légumes consommés dans l’Union européenne. Bien qu’invisibles, ces substances dangereuses pour la santé sont bien présentes sur les étals de nos marchés. Une étude révèle d’ailleurs que certaines régions sont davantage concernées par rapport à d’autres. Qu’en est-il de la vôtre ?
« Ce qui est plus effrayant, c’est l’augmentation de l’utilisation de ces substances »
Cette explosion du recours aux pesticides, « on s’y attendait, au regard de l’inaction étatique qu’on a pu constater au cours des dernières années, mais ce qui est plus effrayant, c’est l’augmentation de l’utilisation de ces substances, qui est certainement liée à un effet de résistance », indique Salomé Roynel, de Pesticide Action Network (PAN) Europe.
«En tendance, déplorent les ONG, la proportion moyenne d’échantillons de fruits contenant des résidus de pesticides PFAS a augmenté de 617% sur une période de 10 ans».
«La France ne fait pas exception à la règle »
Concernant les légumes, la croissance atteint 262%. «Cela montre que la France ne fait pas exception à la règle », observe François Veillerette, porte-parole de Générations Futures, association de la lutte contre les pesticides et autres produits chimiques néfastes pour l’homme et l’environnement qu’il a cofondée en 1996.
« La probabilité de retrouver des PFAS dans notre assiette est de plus en plus importante», dénonce François Veillerette.
Cela « crée un risque chronique pour l’environnement et la santé, car ces substances s’accumulent dans notre organisme», tire-t-elle la sonnette d’alarme.
Il «est urgent, alerte le pionnier de la lutte contre les pesticides et les polluants éternels, de (les) interdire (…) dans tous les produits alimentaires et aliments pour animaux afin (…) de protéger la santé des citoyens».
Pesticides : les fruits et légumes de ces régions sont les plus contaminés selon cette étude
Ces mises en garde n’empêchent malheureusement pas l’utilisation de ces pesticides sur l’ensemble du pays.
Et certaines régions sont beaucoup plus concernées que les autres, confirme la carte interactive publiée par l’entreprise associative toulousaine Solagro.
Ladite carte entend « porter à la connaissance de toutes les données communales sur l’usage des pesticides ».
Les « zones agricoles spécialisées du Grand Bassin Parisien, de la vallée de la Garonne, du couloir rhodanien, la Limagne, les territoires viticoles et arboricoles, que ce soit en viticulture, en arboriculture fruitière ou en grandes cultures » comptent parmi les plus exposées, rapporte Futura Sciences.
Si les pesticides sont moins présents dans La Drôme, le Gers et la Manche… C’est loin d’être le cas dans les départements de la Somme, de l’Aisne ou encore de l’Eure et Loire.
« Les pommes et les pommes de terre » les plus traités d’entre toutes
Parmi les fruits et légumes, « les pommes, les pêches, la vigne et les pommes de terre sont les plus traités » alors qu’en France, « les pommes et les pommes de terre » constituent « les produits agricoles les plus consommés ».