Après une nouvelle étude, L’ONG Générations futures appelle « les autorités à déconseiller d’urgence la consommation des œufs des poulaillers domestiques » dans ces communes en France. Découvrez plus de détails ici.
« Des taux dépassant de trois à treize fois la norme… »
Les analyses effectuées ont été réalisées sur cinq poulaillers domestiques des abords de la Plate-forme chimique de Villers-Saint-Paul.
« Sur cinq sites étudiés, quatre seraient contaminés par des taux dépassant de trois à treize fois la norme…« , rapporte Le Parisien.
En juin 2023, l’association avait déjà tiré la sonnette d’alarme sur « la présence massive de PFAS, les polluants éternels, dans la rivière Oise, et aussi à Verneuil-en-Halatte, sur la rive opposée ».
L’ONG Générations Futures avait pu détecter la « présence très importante » de 14 substances perfluorées (PFAS) dans les rejets de la plate-forme chimique de Villers-Saint-Paul, du fait des activités de l’entreprise Chemours, « qui fabrique des PFAS utilisées pour créer des revêtements antitaches (peintures, vernis, laques…) », peut-on lire dans le quotidien francilien.
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Quels risques pour la santé ?
Selon l’Agence de santé européenne, l’exposition à long terme à ces polluants éternels peut provoquer « des lésions hépatiques, des maladies thyroïdiennes, de l’obésité, des problèmes de fertilité et des cancers ».
Ces substances, employées depuis les années 1940 dans plusieurs secteurs industriels, résistent à la dégradation et s’accumulent dans l’environnement, mais aussi dans le corps.
« On n’en mange plus » : Les œufs des poulaillers domestiques de ce département contaminés par des polluants éternels
Pour l’ONG Générations futures, les œufs de poules élevées dans le périmètre de la plate-forme chimique de Villers-Saint-Paul (Oise) ne doivent (surtout pas) être consommées.
De son côté, « L’ARS recommande (en outre) de ne pas consommer les œufs issus des poulaillers domestiques de Verneuil-en-Halatte et Villers-Saint-Paul. »
Ces PFAS, « on les retrouve dans les sols. Les poules, qui passent leurs journées à gratter le sol et picorer, finissent par en ingérer », explique France 3.
« L’origine de la pollution reste à éclaircir et de nouvelles études, à l’échelle régionale, vont être mises en route par l’agence régionale de santé « , rapporte le quotidien francilien.
En attendant, la vigilance est de mise. « Si vous laissez pendant des mois les gens manger beaucoup d‘œufs par semaine, il peut y avoir un problème potentiel », lance François Veillerette, porte-parole de l’ONG.
Une nouvelle étude cet été
Cet été encore, les nouvelles analyses réalisées dans le cadre du suivi de la plate-forme chimique de Villers-Saint-Paul, ont démontré que « sur six poulaillers analysés, quatre d’entre eux présentent des dépassements de la norme, avec la présence de PFAS au-dessus des seuils autorisés », communiquent l’ARS et la préfecture de l’Oise.