On hallucine, on est dans la quatrième dimension : cette nouvelle forme d'escroquerie qui mène la vie dure aux automobilistes

« On hallucine, on est dans la quatrième dimension » : cette nouvelle forme d’escroquerie qui mène la vie dure aux automobilistes

La rédaction
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Durée de lecture : 4 minutes
« On hallucine, on est dans la quatrième dimension » : cette nouvelle forme d'escroquerie qui mène la vie dure aux automobilistes !-© iStock

Cette arnaque met en danger des millions d’automobilistes. Personne n’est vraiment à l’abri ! Témoignages.

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« On hallucine, on est dans la quatrième dimension » : cette nouvelle forme d’escroquerie qui mène la vie dure aux automobilistes

Un vrai scandale ! Cette escroquerie porte le nom de « l’arnaque des voitures inondées ».

Elle « consiste à remettre à la vente et en circulation des véhicules déclarés « techniquement non réparables », expliquent les journalistes de TF1. Gare à vous ! Elle affecte tout type de véhicule, même les voitures de luxe.

Ces voitures destinées à la casse mettent en danger la vie de millions d’automobilistes, peut-on y lire.

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« On hallucine, on est dans la quatrième dimension, mais ça nous arrive », déplore Antonio, qui avait utilisé, malgré lui, une de ces épaves durant plusieurs mois, est-il rapporté dans le magazine « Reportages Découverte ».

Une victime raconte sa mésaventure

Le cadre en assurance originaire de Wisches en Alsace est tombé des nues lorsqu’il apprend que son coupé sportif d’occasion n’était qu’une épave.

« J’ai braqué la direction complétement, il y a eu un grand bruit sous le moteur, j’ai eu l’impression que quelque chose avait cassé, et donc peu de temps après, on l’a mis en révision et ils ont remarqué qu’il y avait de la boue sous les cache-moteur« , raconte l’homme de 50 ans.

Outre les pièces en métal rouillées, des étranges trous ont été percés puis rebouchés.

« L’origine des désordres concerne une inondation du véhicule à hauteur du siège passager, au niveau de l’assise, les experts automobiles indiquent que le véhicule devient techniquement non réparable« , poursuit-il son récit.

Son beau cabriolé acheté à 76.000 € dans un garage de la région avait malheureusement longtemps « séjourné dans l’eau« . Ce qui explique la présence des trous.

Autre chose : l’expert souligne par ailleurs « qu’il était extrêmement dangereux » de rouler avec.

« On ne sait pas ce qu’il peut se passer, tout peut lâcher »

« On ne sait pas ce qu’il peut se passer, il y a tellement d’électronique, tout peut lâcher, c’est inconcevable pour moi », ajoute la femme d’Antonio. Ils peuvent risquer soit une « coupure moteur » soit « l’explosion des airbags ».

« Tant que le niveau d’eau n’a pas atteint l’assise de siège, on considère que le véhicule est techniquement repérable », indique Gilles Morette, expert automobile missionné par les assurances en France pour déterminer « quelles voitures inondées seront réparées ou envoyées à la casse. »

C’est à ce niveau que se trouvent « les boitiers électroniques et les fusibles ».

Il faut savoir que tous les ans, en France, des pluies torrentielles entraînent l’apparition « des inondations et des coulées de boue dévastatrices  » emportant tout sur leur passage.

Des milliers de voitures finissent noyées. La plupart d’entre elles ne sont malheureusement « bonnes (que) pour la casse ».

Même étant déjà déclarées TNR, les casseurs les moins scrupuleux succombent à la tentation de les revendre.

3 ans de bataille judiciaire

Pour cacher leur méfait, ils n’hésitent pas de les immatriculer à nouveau simplement « en modifiant l’orthographe ou la ponctuation (ajouter un « . » par exemple) dans le fichier dédié. La méfiance est de mise.

Ce n’est qu’après trois ans de bataille judiciaire qu’Antonio et sa femme ont réussi à obtenir réparation. « Le garagiste a été condamné pour vice caché ». Il a été sommé de « leur rembourser les 76.000 euros ».

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