D’après une étude parue ce mois de janvier 2024 dans la revue scientifique PNAS, l’eau en bouteille plastique pourrait renfermer jusqu’à 100 fois plus de particules qu’on ne le pense. Découvrez les résultats de cette nouvelle recherche basée sur la technique des lasers.
Nouvelle étude : ces milliers de particules retrouvées dans les bouteilles en plastique
Dans le cadre de cette enquête, les chercheurs ont testé l’eau de différentes marques populaires et ont dénombré en moyenne 240 000 fragments de plastique par litre d’eau.
« Si les gens sont inquiets (…), il est raisonnable de considérer des alternatives, comme l’eau du robinet », précise Beizhan Yan, coauteur de l’étude qui souligne toutefois qu’ils n’appellent pas à un boycott total de l‘eau en bouteille plastique si besoin est « car le risque de déshydratation peut être plus grand que les conséquences potentielles de l’exposition aux nanoplastiques. », estime-t-il.
Selon l’étude en question, « chaque litre d’eau renferme entre 110 000 et 370 000 particules, dont 90% de nanoplastiques, le reste étant des microplastiques ».
« Toutes les eaux en bouteille contiennent des nanoplastiques »
Le type le plus communément retrouvé était le nylon (provenant probablement de filtres en plastique utilisés pour purifier l’eau), suivi du polytéréphtalate d’éthylène (PET), matière dans laquelle les bouteilles sont fabriquées.
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« Nous pensons que toutes les eaux en bouteille contiennent des nanoplastiques, donc en mettre certaines en évidence pourrait être considéré comme injuste », estime Beizhan Yan.
Comme expliqué dans les colonnes du Parisien, les microplastiques mesurent moins de 5 000 micromètres (soit 5 mm), tandis que les nanoplastiques font moins d’un micromètre.
Quel danger pour la santé ?
Leur taille minuscule leur permet de pénétrer dans le système sanguin, atteignant facilement les organes comme le cerveau et le cœur. Quelle eau faut-il alors boire ? Serait-ce judicieux de miser sur l’eau du robinet ?
Des effets inquiétants sur le système reproductif…
Les chercheurs ont l’intention de tester prochainement l‘eau du robinet, qui, bien que contenant également des microplastiques, semble en renfermer des quantités moins importantes.
Les investigations portant sur les conséquences des microplastiques sur les écosystèmes et la santé humaine sont encore limitées. Cependant, certaines études ont déjà révélé des effets préoccupants, notamment sur le système reproductif.
Une étude parue au courant de l’année 2020 a d’ores et déjà mis en évidence que les nanoplastiques les plus toxiques contribueraient à réduire la quantité de spermatozoïdes mobiles chez des huîtres creuses de 79% !
Des études ont par ailleurs réussi à détecter ces nanoplastiques jusque dans les cellules. Faites attention à votre assiette et à l’eau que vous buvez.