Une personne mariée 2 fois et veuve 2 fois pourrait-elle prétendre à deux pensions de réversion en plus de sa retraite ? On vous donne la réponse ici.
Qu’est-ce que la pension de réversion ?
« La pension de réversion, comme définie sur le site du service public, correspond à une partie de la retraite dont bénéficiait ou aurait pu bénéficier l’assuré décédé (salarié ou fonctionnaire). Elle est versée, si certaines conditions sont remplies, à l’époux (et/ou ex-époux) survivant ».
Mais faut-il encore la demander puisque son versement n’est pas automatique.
La réversion s’applique aussi bien pour la pension de retraite de base que pour la retraite complémentaire.
De ce fait, le conjoint survivant pourra toucher « deux pensions de réversion, s’il remplit les conditions exigées, ou une seule dans le cas contraire« , est-il précisé sur le site MoneyVox.
Rappelons que la pension de réversion ne bénéficie pas aux partenaires de pacs ni aux concubins. Seuls « les couples mariés ensemble au moment du décès ou qui sont des ex-conjoints divorcés » y ont droit.
Mariée 2 fois : quel impact sur ma pension de réversion ?
Si une personne décédée a été mariée plusieurs fois, la pension de réversion est calculée au prorata de la durée de chaque mariage.
Autrement dit, chaque ex-conjoint recevra une part de la pension proportionnelle à la durée de son union avec le défunt.
Conditions pour en bénéficier
Pour pouvoir toucher la réversion, il faut au moins avoir 55 ans. De plus, vos revenus doivent être modestes : ils ne doivent pas dépasser 24 232 € si vous vivez seul(e) et 38 771,20 € si vous êtes en couple, pour la pension du régime général du privé.
Le montant de votre pension de réversion ne devrait pas excéder 1 043,28 € par mois. Et si « la somme de vos ressources et de votre pension de réversion (hors bonification pour enfants) dépasse le plafond de ressources, votre pension de réversion est réduite à hauteur du dépassement », est-il indiqué sur le site service-public.
Quid de la pension de réversion complémentaire ?
« À la différence de l’Assurance retraite ou la Mutualité sociale agricole, l’Agirc-Arrco attribue la pension de réversion sans condition de ressources(…) Elle est égale à 60 % de la retraite complémentaire du salarié ou retraité décédé, sans qu’il soit tenu compte du coefficient dit d’anticipation qui a pu la minorer », peut-on lire sur le site agirc-arrco.fr.
« En cas de remariage, la pension de réversion Agirc-Arrco n’est pas attribuée. Si elle était versée avant le remariage, elle est définitivement supprimée.« , est-il également souligné.
« Quelle que soit la date du décès, si l’ayant droit a 2 enfants à charge au moment du décès, ou s’il est en situation d’invalidité au moment du décès ou ultérieurement« , aucune condition d’âge n’est requise.
Dans notre exemple, la principale concernée ne peut toucher que la réversion de son dernier époux.
Même si le conjoint survivant « se voit refuser la pension de retraite du régime de base » en cas de « ressources trop élevées, il peut cumuler sa propre pension de retraite avec la pension de réversion complémentaire sans limitation de montant. »
Pour la fonction publique, il est à noter que « le cumul de pension est interdit ».
Vous ne pourrez, dans ce cas, « percevoir qu’une seule pension de réversion égale à 50% de la pension perçue ou qui aurait pu l’être » et ce, sans condition d’âge ni de ressources.