L'Europe renonce-t-elle à l'interdiction des voitures thermiques ? Un retour en arrière en vue ?

L’Europe renonce-t-elle à l’interdiction des voitures thermiques ? Un retour en arrière en vue ?

La rédaction
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Durée de lecture : 3 minutes
L'Europe renonce-t-elle à l'interdiction des voitures thermiques ? Un retour en arrière en vue ?-© iStock

L’Europe compte-t-elle mettre une croix sur l’interdiction des voitures neuves thermiques en 2035 ? Un objectif qui va être compliqué » à tenir, réagit le patron de Renault. On vous donne les détails.

« Les véhicules électriques à 100 %, c’est vraiment très compliqué »

Cette mesure centrale du plan climat des 27 vise la neutralité carbone en 2050. Elle obligera « les automobiles neuves à ne plus émettre aucun CO2 », rapporte Ouest France, « interdisant de fait les véhicules essence, diesel, et hybrides ».

Dans les colonnes du journal économique « Les Echos », Luca de Meo estime que l’électrique n’est pas l’ultime « solution pour décarboner le parc automobile ».

D’ailleurs, concernant l’objectif européen d’interdire complètement la vente de véhicules thermiques neuves d’ici à 2035, le DG de Renault appelle à davantage de « souplesse dans le calendrier ».

« Basculer en douze ans de 10 % de parts de marché pour les VE à 100 %, c’est vraiment très compliqué », souligne-t-il aux Echos ainsi qu’à trois titres de la presse européenne.

« Une grave erreur stratégique »

« La position de la France et celle de Renault Group ont été plutôt de dire que 2035, c’était trop tôt et qu’il fallait plutôt viser 2040 », ajoute-t-il.

« Nous ne sommes pas encore sur la bonne trajectoire pour arriver à 100 % de voitures 100 % électriques en 2035. […] Pour autant, il ne faut pas instrumentaliser le ralentissement actuel du marché pour abandonner purement et simplement l’objectif. Ce serait une grave erreur stratégique », indique dans la foulée, le patron de Renault.

Néanmoins, « nous ne devons pas refuser le progrès » et « l’électrification dans l’automobile fait partie du progrès », admet Luca de Meo. « La question c’est celle du rythme (…) Il faut que l’écosystème avance ensemble, tous ensemble. C’est de cela dont je parle quand je demande de la souplesse ».

L’Europe renonce-t-elle à l’interdiction des voitures thermiques ? Un retour en arrière en vue ?

Un éventuel retour en arrière sur l’interdiction de ces voitures thermiques en Europe est-il possible ? L’Allemagne défend l’usage des carburants synthétiques.

Cette technologie consisterait à fabriquer du carburant à partir de CO2 issu des activités industrielles. Elle devrait permettre « de prolonger l’utilisation de moteurs thermiques après 2035 ».

« Il faut la liberté des choix de technologie. La décision sur les moteurs, c’est une question pour les clients, pour les constructeurs, et pas pour des politiques », explique le gouvernement allemand par la voix de son ministre des Finances.

« On ne peut pas miser tout sur une couleur », affirme Luca de Meo. Il faut « regarder ce que l’on peut faire du côté des types de carburants », suggère-t-il.

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