Avec la disparition des barrières de péage, c’est vrai que les automobilistes en finissent pour de bon avec les files d’attente interminables mais ce n’est pas sans conséquence.
Des caméras et des radars fixés à la place des barrières de péages.
L’A79 et l’A13 ont tous deux passé le cap de la fin des péages. D’ici 2025, les barrières existantes vont en effet être remplacées par un nouveau système.
À la place, les conducteurs verront des caméras et des radars fixés sur des portiques.
Des équipements qui scanneront automatiquement la plaque d’immatriculation du véhicule et déterminer par la suite, s’il s’agit d’une voiture, moto ou d’un poids-lourd. Cela permettra d’appliquer le juste tarif.
« L’usager pourra payer soit sur internet, en rentrant son numéro de plaque sur le site de la société gestionnaire de l’autoroute, soit par téléphone, soit dans un bureau de tabac« , détaille Christophe Boutin. Des bornes dédiées seront installées dans les aires de repos.
A quand la généralisation du free-flow en France ?
Ce dispositif de free-flow irriguera l’ensemble de la France mais « cela demande beaucoup d’investissement aux sociétés d’autoroute et ça ne leur rapporte pas tellement d’argent », précise Arnaud Aymé, spécialiste automobile au cabinet SIA Partners.
« Il y a bien une barrière qui pourrait sauter du côté de Chambéry, une autre du côté de Tours. Mais il n’y a pas (encore) eu d’annonce en ce sens« , rassure toutefois Christophe Boutin.
La suppression définitive des péages pourrait advenir, mais d’ici « des dizaines d’années », estime Arnaud Aymé.
Une hausse de prix inévitable.
Même sans péage, les autoroutes sont loin d’être gratuites. Leur prix a même subi une hausse depuis le début d’année. Selon la Sanef, elle serait autour de 3 % en moyenne.
Ce nouveau système -explique l’association 40 millions d’automobilistes-complique la vie des utilisateurs à cause notamment d’un sérieux manque de communication à l’échelle nationale.
Les péages désertent certaines autoroutes : ce nouveau dispositif qui « pose problème »
Ce dispositif favorise les amendes. Une fois le délai de 72 heures passées, les usagers de l’autoroute voient leur facture arrivée, accompagnée souvent d’une amende de 10 € (parfois jusqu’à 375 € en cas de majoration)… Et c’est ce qui « pose problème », dénonce l’association.
Etant donné que ce dispositif est encore mal connu des conducteurs français, 40 millions d’automobilistes craint que ce système de péage à flux libre ne provoque un carnage durant la période des grandes vacances, où les autoroutes seront très empruntées.
En cas d’incompréhension des règles, les usagers de la route risquent d’en payer le prix fort.