Focus sur les bonnes pratiques à adopter pour éviter de tomber dans le panneau des arnaques aux faux sites administratifs.
Les arnaques aux faux sites administratifs, un fléau : comment les éviter
« Je suis allé sur Internet, j’ai tapé Création de passeport et j’ai cliqué sur le premier lien. Le site paraissait officiel : à aucun moment, je n’ai pensé être au mauvais endroit. », Confie Erwan à nos confrères du Parisien.
« Mais une fois réglés les 125 euros demandés, le Francilien de 23 ans a vite déchanté » car « la plate-forme lui eut demandé de prendre rendez-vous lui-même en mairie et d’aller déposer en personne, comme la loi l’exige, son dossier ».
« Certains sites commerciaux font tout pour tromper le consommateur et prendre l’apparence d’un site officiel. Couleurs bleu, blanc et rouge, drapeaux, Marianne, logos similaires aux logos officiels, ces sites n’hésitent pas à entretenir la confusion sur leur véritable statut.« , précise le site du Ministère de l’Economie.
Il faut savoir que les arnaques aux faux sites administratifs font plusieurs victimes chaque année.
« Demande d’extrait d’acte de naissance, consultation de points sur le permis de conduire, déclaration d’ouverture de chantier… de nombreux sites commerciaux proposent de réaliser pour vous des démarches administratives, moyennant rémunération« .
Toutefois, il s’avère au final qu’il s’agit souvent d’arnaques. C’est ce qui est arrivé au jeune Erwan.
Les sites administratifs officiels ne demandent pas de paiement.
« En général, explique Bercy, les sites administratifs officiels sont gratuits (ne demandent pas de paiement pour la démarche administrative elle-même), cependant, tout site commercial proposant une aide administrative n’est pas frauduleux. Pour être fiables, ces sites doivent respecter un nombre d’obligations » qu’il est possible de consulter sur le site economie.gouv.fr.
Pour ne pas tomber dans le panneau, il faut avant tout « vérifier l’URL du site », qui s’affiche dans la barre d’adresse de votre navigateur Internet.
« Les sites officiels de l’administration française doivent se terminer par « .gouv.fr » ou « .fr » et jamais par « .gouv.org » ou « .gouv.com », alerte la direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF).
Attention toutefois, prévient le site gouvernemental, « un site en .fr ne garantit pas obligatoirement qu’il s’agisse d’un site officiel et la société qui l’exploite peut ne pas être établie en France ».
Il en va de même pour la mention « https », qui est « une condition nécessaire mais pas suffisante » d’un site officiel.
Le gouvernement fait la guerre aux faux sites administratifs .
L’État « déclare la guerre aux copies de sites administratifs » en imposant l’usage du « . gouv.fr » à 75 sites « prioritaires » de l’administration.
« L’extension de nom de domaine. gouv.fr devra s’opérer avant le 1er juillet 2025 pour les sites de communication et avant le 1er janvier 2026 pour les sites de démarches » administratives, souligne la cheffe de l’exécutif Élisabeth Borne dans une circulaire en date du 7 juillet dernier.
L’objectif est « de lutter contre les arnaques en ligne ou la désinformation en offrant un caractère distinctif dans l’URL du site consulté par les usagers, et garantir le caractère officiel et authentique des services publics. », relaie Le Parisien.
Bercy propose quelques bonnes pratiques pour se protéger des faux sites administratifs, à savoir le fait de « ne pas se fier aux premiers résultats des moteurs de recherche ».
Comme averti par le site du Ministère de l’Economie, « ils ne correspondent pas toujours aux sites officiels mais souvent à des annonces commerciales ».
En outre, il convient de « consulter le site service-public.fr, ou un autre site gouvernemental pour être redirigé vers le site adéquat » selon la nature de votre demande.
Par ailleurs, « vérifier l’identité du site et ses mentions légales avant de réaliser le moindre paiement. »
Que faire si jamais vous êtes victime d’une escroquerie ?
En cas de paiement en ligne lié à votre démarche, n’hésitez pas à prendre contact avec le Centre européen des consommateurs, surtout si le site est basé dans l’Union Européenne.
Si vous pensez être victime d’une arnaque, signaler l’escroquerie sur le site SignalConso.