Méfiez-vous du « skimming », cette technique d’escroquerie qui clone les cartes bancaires de ses victimes. On vous donne plus de détails.
Les arnaques ne cessent de s’évoluer
Des escroqueries de toutes sortes continuent quotidiennement de voir le jour au grand dam des victimes.
Entre l’arnaque au vol de salaires, l‘arnaque aux fausses offres de prêts immobiliers ou rachat de crédit, et les arnaques au logement, le skimming » malmène les économies des Français.
Le « skimming » prend de l’ampleur en France, une arnaque qui clone les cartes bleues des victimes
Il s’agit de la technique redoutable des escrocs pour dupliquer les cartes bleues des victimes.
Récemment, une habitante de l’Ain en a fait les frais. Sa carte bancaire aurait été copiée à la suite de son passage dans un terminal de paiement ou un distributeur automatique de billet équipé d’un dispositif frauduleux.
Le préjudice s’élevait à 1 842 euros, correspondant à deux prélèvements frauduleux effectués auprès d’un établissement hôtelier de Montpellier alors que la victime n’avait pas quitté son domicile, soit 1 342 euros et 500 euros respectivement.
La dernière somme est une « caution liée à la réservation de plusieurs nuits », rapporte le quotidien régional Ouest France.
Ce bon réflexe à avoir
« Lorsqu’on constate une transaction sur ses comptes bancaires, il ne faut pas hésiter à appeler dans les plus brefs délais soit sa banque, soit l’établissement débiteur, voire les deux, pour signaler que quelque chose ne va pas », recommande d’ailleurs une source proche du dossier.
La fraude en question « consiste à récupérer les données » qui sont présentes sur la bande magnétique d’une carte bancaire afin de la dupliquer.
Comment ça fonctionne ?
Les pirates font effectivement appel à un skimmer, « un matériel se glissant dans la fente d’un automate tout en laissant de l’espace pour qu’une carte bancaire puisse y être glissée naturellement », indique l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement (OSMP) dans son rapport annuel pour 2023.
Cette copie des données n’entrave en rien le bon fonctionnement de la carte bancaire.
Ces cartes clonées serviront ensuite « pour des paiements de proximité ou des retraits pour lesquels la lecture de la puce est facultative, comme pour les paiements aux péages autoroutiers ou dans les pays où la carte à puce est encore peu déployée (pays d’Amérique ou d’Asie du Sud‑Est)« , ajoute l’OSMP.
La carte bancaire dupliquée peut aussi être utilisée pour effectuer « des paiements à distance sur des sites d’e-commerces non-européens » (sans système d’authentification du propriétaire de la CB).
Certains fraudeurs revendent les données collectées. Selon la Fédération française bancaire (FBF), « la fraude par skimming est en très forte perte de vitesse sur les dernières années ».