Le taux de prélèvements obligatoires en France représente 46,1 % du PIB en 2022 contre 45,2 % en 2021. Ce qui fait de l’Hexagone, la « championne du monde des impôts », selon l’édition 2023 des « Statistiques des recettes publiques » publié par l’Organisation de coopération et de développement économiques. On vous explique tout dans les lignes qui suivent.
La France, Top 1 du monde des impôts
La France détrône ainsi le Danemark de sa première place, où le niveau d’imposition a fait l’objet d’une baisse spectaculaire de 5 points de PIB, à 41,9 %, « essentiellement du fait de la contraction des recettes de l’impôt sur le revenu », détaille l’OCDE. Désormais, le Danemark est relégué au septième rang mondial.
La France figurait depuis longtemps parmi les pays où le taux de prélèvements obligatoires par rapport à la richesse nationale est l’un des plus élevés au monde.
« Et ça ne date pas d’aujourd’hui puisque depuis les années 80, les prélèvements obligatoires ont toujours dépassé les 40% du PIB, c’est presque 10 points de plus que la moyenne de l’OCDE », rappelle franceinfo.
La Norvège et l’Autriche viennent compléter le podium.
La Norvège vient juste derrière la France, à la seconde place du classement 2022 des pays les plus imposés (44,3 % du PIB, + 1,8 point en comparaison à l’année 2021), à cause notamment « d’un bond des recettes de l’impôt sur les sociétés (IS) » issu des « bénéfices exceptionnels réalisés par les entreprises du secteur de l’énergie. »
Avec un taux de prélèvements obligatoires (PO) représentant 43,1 % de son Produit Intérieur Brut (PIB), l’Autriche arrive en troisième place, devançant ainsi la Finlande (43 %) et l’Italie (42,9 %).
Comme rapporté dans les colonnes du Point, « le Mexique a le taux le plus bas des pays de l’OCDE ». Il affiche un niveau de prélèvements obligatoires correspondant à 16,9 % de son PIB, « suivi par la Colombie (19,7 %), la Turquie (20,8 %) et l’Irlande (20,9 %) ».
Le ratio PO/PIB s’élève à 27,2 % en Suisse, 27,7 % aux USA, 35,3 % au Royaume-Uni et 39,3 % en Allemagne.
Qu’en est-il du souhait du chef de l’Etat à « relâcher la pression fiscale » ?
Le président de la République Emmanuel Macron s’est d’ailleurs toujours engagé de « faire en sorte de relâcher la pression fiscale ». Et pour preuve : les annonces de baisses d’impôts se sont enchaînées.
Sans compter la réforme de la fiscalité des revenus du capital, la transformation de l’ISF en IFI (impôt sur la fortune immobilière), la baisse des cotisations salariales dans le privé, la suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales.
Comme rappelé par nos confrères de BFMTV, « le poids des impôts et taxes » n’est autre que « la conséquence de choix de société, à savoir d’offrir dans les pays européens, une protection forte aux salariés (environ un tiers de son PIB, NDLR) aux retraités ou encore aux familles. »
« Les cotisations sociales, prélevées directement sur le salaire, propulsent la France parmi les pays qui ont le taux de prélèvements obligatoires le plus élevé« , indique également franceinfo.
Le montant des impôts correspond en moyenne à 34 % du PIB dans la zone OCDE en 2022, soit un recul de 0,2 point en comparaison à l’année 2021, à cause notamment des « réductions des taxes sur l’énergie décidées face à la flambée des cours ».
La France également « championne du monde de la fiche de paie la plus complexe ».
Cette tendance à la baisse survenue en 2022 fait suite à deux années de hausse durant la crise du Covid-19 (+ 0,2 point en 2020 et + 0,6 point en 2021).
Le ratio impôts/PIB connaît une importante hausse dans les pays de l’OCDE, passant de 24,9 % en 1965 à 34 % en 2022.
Sur cette période, l’Hexagone a subi une augmentation de près de 13 points, grimpant de 33,4 % à 46,1 %, tandis que les USA ont enregistré une hausse modeste d’un peu plus de quatre points, passant de 23,5 % à 27,7 %.
Saviez-vous également que la France est également une « championne du monde de la fiche de paie la plus complexe ».