Privé de loyer depuis six mois, un propriétaire a décidé de porter plainte pour escroquerie contre sa locataire. Déçu de devoir encore attendre que la machine judiciaire se mette en marche pour traiter l’affaire, sans connaître la moindre échéance, il se retrouve aujourd’hui au bord d’une grave dépression. Voici son bouleversant témoignage.
Aucun signe suspect au départ…
Si proposer ses propriétés à la location peut constituer un revenu sûr et régulier, ce n’est pas le cas pour ce propriétaire.
Depuis que sa locataire, une femme avec un enfant à charge, s’est installée dans son appartement à Chelles (Seine-et-Marne) en avril dernier, elle ne lui a pas versé un seul centime du loyer qu’elle lui doit chaque mois.
Pourtant, au début du processus, la locataire ne montrait aucun signe suspect. Elle a suivi à la lettre toutes les procédures légales jusqu’à la signature du contrat de bail.
« Une personne se déclarant institutrice s’est présentée avec son enfant. Elle paraissait bien sous tous rapports, je lui ai fait confiance », a expliqué le propriétaire dans les colonnes de La Marne.
Un chèque frauduleux ?
Après lui avoir remis un chèque de 2 300 euros « pour couvrir le dépôt de garantie et le premier mois de loyer », poursuit la même source, un contrat d’un an a été signé entre les deux parties.
Si jusque-là tout semblait normal, le propriétaire s’est rendu compte un peu plus tard que le chèque était affilié à un compte déjà clôturé.
Une information que la locataire avait omis de préciser. Lorsqu’il lui a demandé des explications, elle a nié les faits et prétexté des retards de virements, allant même jusqu’à déclarer que « son banquier était en vacances ».
Le propriétaire dépose plainte
Lassé, le propriétaire a déposé une plainte pour escroquerie le 31 mai 2024, après avoir épuisé les recours par courriers recommandés et fait appel à un huissier de justice pour un commandement de régler les loyers impayés.
Mais à ce jour, la situation semble bloquée… Et le propriétaire se sent isolé.
« Je me retrouve seul dans ce combat, sans avoir la garantie de récupérer mon appartement en bon état… Cette situation est non seulement extrêmement préjudiciable pour moi, en tant que propriétaire, mais elle encourage également les escrocs à poursuivre leurs méfaits », déplorait-il.
« Je suis allé consulter… un psychologue »
Moralement épuisé, il confie avec une note d’amertume : « Je suis allé consulter, pour la toute première fois de ma vie, un psychologue. J’en fais des cauchemars la nuit ».