C’est la nouvelle tendance ! Plutôt que de dérober la voiture entière, les malfaiteurs s’en prennent aux pièces détachées des véhicules ! Les victimes augmentent de plus en plus en nombre. Force est de constater que certains modèles sont plus ciblés que les autres.
« Je vais opter pour un modèle moins ciblé » : en 2 mois, sa voiture a été désossée à deux reprises
« J’ai retrouvé ma voiture ici, complètement désossée, avec la face avant enlevée. Plus de pare-chocs, plus de capot. Il avait cassé la petite vitre sur le côté pour voir le capot, pouvoir le démonter », raconte Martin Jacon au micro de tf1info.
C’est lorsqu’il est allé chercher sa voiture stationnée au pied de son immeuble qu’il est tombé sur la mauvaise surprise. Deux mois plus tard, l’histoire se répète. « On est impuissant« , confie-t-il.
« Ils savent exactement ce qu’ils veulent, ils prennent et puis voilà. Ils se servent. C’est le marché, c’est le supermarché même« , précise Carole Benmeleh, responsable chez Automobile Benmeleh à Saint-Étienne (Loire).
Un butin hyper alléchant !
« Un feu vaut 1 176 € hors taxe. Un pare-chocs 500 € hors taxe. Un capot, ça coûte 300 €, il y en a pour 6 800 € de pièces« , indique Carole Benmeleh.
Ces accessoires peuvent ensuite soit être vendus à des « garagistes peu scrupuleux » soit exportés « notamment par les zones portuaires ».
« Troisième, explique Frédéric Laissy, chef du Service d’information et de communication de la Police nationale (SICOP), ça va être tous les réseaux de mécanique sauvage, dans d’autres quartiers, qui vont utiliser ce type de matériel volé. »
Pourquoi cette marque bien précise attire-t-elle les voleurs ?
Depuis quelque temps, le vol de pièces détachées sur des Clio IV et V est en forte recrudescence. En cause : cette marque était « la deuxième voiture la plus vendue sur Leboncoin en 2023, derrière la Golf de Volkswagen ».
Résultat : les pièces sont très recherchées. Sans compter qu’elles soient « vendues à prix d’or sur le marché classique« , rapporte le portail actu.fr.
« Ma voiture était garée dans le garage commun de mon immeuble. Un beau matin, le gardien m’a envoyé un message pour me dire que ma voiture avait été fracturée dans la nuit, tu te réveilles, tu vois ça, c’est top… », regrette Fanny, une Lyonnaise de 27 ans dont le Clio IV a été deux fois, retrouvé sans banquette arrière.
« Il (son garagiste) m’a dit que beaucoup de Clio IV se faisaient fracturer pour récupérer les sièges arrière, pour transformer des voitures commerciales deux places en voitures pour particuliers, cinq places donc. L’idée est de leur faire prendre de la valeur pour les revendre ».
Malika, elle, s’est fait voler « quatre roues et des pneus » de la Clio V de sa maman. Martin, lui, songe à changer de marque : « Je vais opter pour un modèle moins ciblé. C’est dommage, j’aimais bien ma Clio. »