« Je tombe de 3 000 étages » : cette wedding planneuse a fait 10 victimes, des mariages tombés à l’eau

La rédaction
La rédaction
Durée de lecture : 5 minutes
« Je tombe de 3 000 étages » : cette wedding planneuse a fait 10 victimes, des mariages tombés à l'eau
« Je tombe de 3 000 étages » : cette wedding planneuse a fait 10 victimes, des mariages tombés à l'eau !-© iStock

Des mariages en péril : comment cette société organisatrice a fait tomber 10 cérémonies à l’eau ! Témoignages des victimes.

Une wedding planneuse aux abonnés absentes après avoir touché l’argent de ses victimes.

Un souvenir amer pour celles encore en pleins préparatifs de leur mariage. Mariées ou futures mariées… Elles sont dix à ce jour à être victimes de cette société organisatrice de mariage. La wedding planneuse n’a plus donné signe de vie après avoir touché l’argent de ses victimes. La principale intéressée « opère autour de la région dieppoise », nous rapporte le portail actu.fr.

« À l’origine, raconte Camille, une victime qui vient de La Gaillarde (Seine-Maritime), son auto-entreprise proposait de la création de tableaux et d’objets personnalisés. Puis, elle s’est lancée comme wedding planneuse, en axant surtout ses services sur la décoration de mariage ».

Camille devait en effet se marier le 22 juillet dernier. Séduite par les prestations de la wedding planneuse, elle signe un contrat en décembre 2022 et engage la professionnelle pour s’occuper uniquement de la décoration.

Un élément inhabituel…

« Le jour où je l’ai rencontrée, je devais lui verser un acompte de 300 €. J’ai essayé par carte bancaire, mais elle m’a dit que ça n’avait pas fonctionné. Je lui ai donc remis l’argent en espèces, se rappelle la jeune femme. Or quelques jours plus tard, poursuit-elle, j’ai vu que mon premier virement de 300 € avait été débité, donc au total, elle a reçu 600 € ».

L’organisatrice insiste pour que l’intégralité de la somme lui soit remise avant le mariage… Chose pourtant inhabituelle puisque comme le veut la loi, Camille n’est censée payer la somme restante qu’après la tenue du mariage.

L’organisatrice échangeait régulièrement avec la future mariée, au moins une fois toutes les six semaines.

Plus le jour J se rapprochait, plus « Camille a de moins en moins de nouvelles ». Elle apprend ensuite fortuitement qu’une wedding planneuse faisait depuis quelques semaines l’objet de plusieurs critiques acerbes.

« Je tombe de 3 000 étages » : cette wedding planneuse a fait 10 victimes, des mariages tombés à l’eau

Elle consulte alors les avis de l’auto-entreprise de son organisatrice sur Google. Et là, confie-t-elle, « je tombe de 3 000 étages ».

Le lendemain, elle entre en contact avec elle : « le numéro de portable n’est plus attribué ». Idem avec celui du fixe.

Elle n’a plus reçu de nouvelles ni via Facebook ni par mail. À la mi-juillet, elle se rend chez son organisatrice de mariage… C’est son mari qui lui reçoit. Ce dernier lui apprend « que sa femme est en burn-out et qu’elle ne pourra tenir son engagement ». Il lui indique qu’elle va se faire rembourser. « Ce qu’il n’a pas fait », précise-t-elle.

À quelques jours de son mariage, la Gaillardaise a pu trouver une solution de secours. Tout s’est finalement bien passé pour elle. Le 29 juillet dernier, Camille décide tout de même de porter plainte à la gendarmerie de Yerville.

Elle découvre par ailleurs que la société est « en redressement judiciaire depuis janvier 2022 et en liquidation judiciaire depuis le 4 août 2023″.

« Des gens se sont endettés pour se marier »

« Ce n’est pas l’argent qui m’embête, mais des gens ont fait des crédits, se sont endettés pour se marier », déplore celle qui a perdu 1800 € dans l’histoire. Somme qu’elle n’a toujours pas récupérer.

Léa, d’Heugleville-sur-Scie, une autre de ses victimes, y a laissé un montant de 780 euros (pour un contrat de 2100 euros, NDLR).

Elle n’a jamais rencontré la professionnelle et l’a seulement eu au téléphone. « Finalement, j’ai dû tout prendre en main pour l’organisation de mon mariage, car elle ne faisait rien », s’offusque-t-elle.

Léa a également déposé plainte le 2 août dernier. Selon ses dires, « il y a entre dix et 15 plaintes qui ont été déposées ».

Comme indiqué par le parquet de Rouen, « dix victimes sont recensées, mais ce nombre pourrait augmenter ».

Partager cet article