C’est une histoire à fendre le cœur. Résidant dans un établissement pour seniors depuis plus de 20 ans, cette femme de 96 ans se retrouve dans une situation dramatique. N’ayant plus personne pour s’occuper d’elle, en dehors de cet endroit qu’elle avait choisi pour passer le reste de ses jours, elle vient de recevoir un avis des propriétaires lui ordonnant de quitter sa résidence sous trois jours…
Un contrat à vie censé la mettre à l’abri…
Depuis la fin de sa vie active, Jean Jacques a pris la décision, en 2002, de s’installer dans une résidence pour seniors aux États-Unis, en Californie.
Cet établissement appartenait alors à la California-Nevada Methodist Homes, un organisme à but non lucratif.
Pour éviter d’éventuelles mauvaises surprises, Jean Jacques, désormais retraitée, a signé un contrat à vie, s’engageant à verser un acompte de 250 000 dollars (soit l’équivalent de 224 748,75 euros) ainsi qu’un loyer de 5 000 dollars par mois, payable jusqu’à épuisement de toutes ses économies.
Un changement inattendu
Pensant alors avoir assuré un toit avec tous les soins nécessaires à sa survie, elle a été surprise et choquée de recevoir un avis d’expulsion imminent.
Au cours de l’année 2022, la California-Nevada Methodist Homes est tombée en faillite. La gestion de l’établissement avec lequel réside Jean Jacques a alors été transmise à Pacific Grove Senior Living, un organisme à but lucratif.
Pour cette entreprise, tout contrat qui arrive à court de ressources, comme celui du nonagénaire, devient caduque.
« Ils ont tout mon argent »
Depuis, sa vie au sein de cette résidence est devenue plus compliquée. Mais c’est le 16 août 2024 que la société lui a imposé une date limite : il devait régler, sous trois jours, des loyers impayés d’un montant de 110 000 dollars, sinon il serait expulsé de l’établissement.
« J’étais sous le choc« , a-t-il réagi dans les colonnes du KSBW. Cependant, il ne se décourage pas. Au contraire, le retraité, malgré le poids de l’âge, a décidé de se battre jusqu’au bout.
« Je ne pars pas. Ils devront m’enterrer parce que je n’ai nulle part où aller« , a-t-il poursuivi. Et d’ajouter : « Ils ont tout mon argent« .
La bataille continue…
Jean Jacques ne se bat pas seule dans cette affaire. Elle est épaulée par plusieurs personnes, dont le président de l’association des résidents de Pacific Grove Senior Living, Bob Sadler, et la responsable de projet de l’Alliance pour le Vieillissement, Elizabeth Campos.
Une décision du procureur général de Californie en faveur de cette retraitée de 96 ans est attendue. Affaire à suivre…