Jai perdu 7 000 euros : une femme escroquée par de faux coursiers

« J’ai perdu 7 000 euros » : une femme escroquée par de faux coursiers

La rédaction
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Durée de lecture : 4 minutes
« J'ai perdu 7 000 euros » : une femme escroquée par de faux coursiers !-© iStock

Un faux banquier l’appelle, puis un faux coursier se rend quelques minutes plus tard à son domicile pour récupérer sa carte bancaire… Une jeune femme de 25 ans raconte comment elle a perdu 7 000 euros en un éclair, victime d’une escroquerie bien ficelée.

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Une arnaque qui ne laisse personne indemne…

Le 7 janvier 2024, cette jeune Bordelaise a « perdu 7 000 euros » sans même quitter son appartement.

Cette arnaque aux faux coursiers, qui sévit déjà à Paris et dans ses environs, commence à se propager à Bordeaux. Le mode opératoire demeure inchangé.

Malgré les multiples avertissements et la méfiance générale, les escrocs, aussi organisés et méticuleux soient-ils, font preuve d’une force de conviction extraordinaire et parviennent presque à chaque tentative à faire de plus en plus de victimes, comme cela est arrivé à Marie (prénom modifié), cette jeune femme native de Bordeaux, et à de nombreux Français, presque tous les jours.

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Ne jamais répondre à ce type d’appel

En ce dimanche 7 janvier 2024, Marie était tranquillement assise chez elle lorsque le téléphone a sonné. C’était un appel provenant d’un numéro commençant par 09.

Cependant, elle n’a pas décroché. Persistant, l’interlocuteur a rappelé une seconde fois de suite. Cette fois-ci, Marie a décidé de répondre.

Au bout du fil, elle a entendu la voix d’un homme se présentant comme un employé de la Société Générale affilié au service des fraudes.

Il lui a ensuite expliqué avoir détecté des transactions suspectes depuis son compte, notamment « un virement de 4 000 euros vers l’étranger« .

Attention, c’est un spoofing

En réalité, il s’agissait bel et bien d’un cas de spoofing, une vieille technique d’arnaque bancaire privilégiée par les escrocs qui se font passer pour des banquiers.

Se méfiant de la situation, Marie s’est tout de même laissée convaincre par le professionnalisme du faux banquier.

« Il a un très bon vocabulaire et il est très convaincant« , reconnaissait-elle, presque à regret. Mais la Bordelaise lui a tout de même demandé de lui prouver qu’il travaille véritablement pour sa banque.

Sans trembler, le faux technicien de la Société Générale a tenté de la rassurer en affirmant que son inquiétude était tout à fait naturelle, « vu qu’il y a beaucoup de fraudes en ce moment« .

Pour prouver son identité, l’escroc lui a alors indiqué « dans mon appli bancaire pour trouver le numéro d’urgence des fraudes : c’est celui avec lequel il m’appelle« , raconte la victime.

Il a en fait réussi à usurper l’identité téléphonique du service des fraudes de la Société Générale.

Convaincue, puisque l’arnaqueur connaît tout au plus son nom, son adresse, le nom de sa conseillère, voire même son ancien employeur, Marie a mordu à l’hameçon.

Attention au faux coursier…

Dix minutes plus tard, un faux coursier est venu chez elle récupérer sa carte. « C’est un homme lambda, la cinquantaine, des lunettes, les cheveux poivre et sel. Je lui donne l’enveloppe, il s’en va. »

L’escroc, sous prétexte de commander une nouvelle carte bleue, demande à Marie de saisir son ancien code secret si elle souhaite le conserver.

Bien qu’elle se méfie, il la rassure en lui affirmant qu’elle peut simplement le taper sur le clavier, sans le dire à voix haute. Elle obéit.

Elle s’est rendu compte à la fin en appelant le vrai service des fraudes de sa banque. Mais c’était déjà trop tard, même si elle est parvenue à bloquer sa carte. 7 000 euros se sont envolés.

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