L’inflation persiste et signe… Lentement mais sûrement. Découvrez de combien votre panier de courses a augmenté en deux ans.
Une désinflation en 2024 ?
L’inflation en France est à 3,7 % sur un an en décembre. Cette légère augmentation est notamment liée à « l’accélération » de la hausse des prix de l’énergie et des services, selon des données publiées en janvier 2024 par l’Institut national de la statistique (Insee).
« On s’attend pour 2024, si tout se passe normalement, parce qu’il peut évidemment y avoir des chocs en particulier au Proche-Orient, […] à ce que l’inflation soit de 2,5 % » mi-2024, « c’est-à-dire revenir quasiment à l’objectif des banques centrales de 2 % », indique l’économiste Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’Épargne, sur BFMTV.
Pour Patrick Artus, conseiller économique de Natixis, elle devrait plutôt se situer autour de 3,4 % en moyenne annuelle cette année.
« Il y aura un ralentissement de la hausse des prix », confirme l’économiste Michel Rumy, professeur à Sciences Po. Si le rythme augmente moins vite qu’à a même période en 2023, le prix ne cesse pas pour autant de croître.
« On risque de vivre encore avec des prix toujours en hausse en 2024 et 2025 »
« L’inflation sera présente au cours des prochains mois et pour de longs mois », ajoute l’économiste. « Il ne faut pas s’attendre à un retour à la situation pré-crise ukrainienne » et « on risque de vivre encore avec des prix toujours en hausse en 2024 et 2025 », estime-t-il.
Inflation : de combien votre panier de courses a-t-il augmenté depuis 2 ans ?
Comme rapporté par le magazine Capital, « le prix du panier de courses moyen a explosé en deux ans ». Elle a augmenté de 20,5%, selon une étude de l’Insee, relayée par Le Parisien.
Le beurre doux de la marque Président a vu son prix s’envoler de +41,9%. Le papier toilette Lotus coûte 30% plus cher qu’en 2022. Le prix de l’eau de source Cristalline et des pâtes coquillettes Panzani ont respectivement grimpé de +14,8% et 10,9%. Le pot de Nutella noisettes et cacao d’un kilo est désormais à 5,97€.
Selon Grégory Caret, le directeur de l’Observatoire de la consommation de l’UFC-Que choisir, certaines marques n’hésitent pas à profiter de la situation pour faire des marges importantes.
Il dénonce ouvertement cette pratique en la qualifiant «de cupidité», soulignant d’ailleurs qu’elle se produit «à tous les niveaux».
Comment y remédier ?
Les consommateurs vont devoir absorber cette augmentation de prix en se tournant vers les enseignes les moins chères, dont Leclerc qui propose un panier moyen à 77,15 euros et 20,3% de hausse en 2 ans.
« Il est possible qu’il y ait une amélioration du pouvoir d’achat des Français en 2024 », précise Philippe Crevel.