« Ils sont arrivés avec les déménageurs, les gendarmes et tout » : cette femme et ses deux filles à la rue après une expulsion pour troubles du voisinage

La rédaction
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« Ils sont arrivés avec les déménageurs, les gendarmes et tout » : cette femme et ses deux filles à la rue après une expulsion pour troubles du voisinage
« Ils sont arrivés avec les déménageurs, les gendarmes et tout » : cette femme et ses deux filles à la rue après une expulsion pour troubles du voisinage !-© iStock

Avec ses deux filles, elle a été expulsée de son logement pour cause de troubles de voisinage ! « Il faut l’encaisser cette violence-là », confie la mère de famille divorcée auprès de France 3 Occitanie. Témoignage.

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« Ils sont arrivés avec les déménageurs, les gendarmes » : cette femme et ses deux filles à la rue après une expulsion pour troubles du voisinage

Pour Stella, un seul mot suffit pour décrire son terrible situation : « injustice ». « Je travaille, je paie mon loyer. Je ne m’attendais pas psychologiquement à cette violence-là », se désole Stella.

« J’aurais été expulsée parce que je n’ai pas payé mon loyer, je comprends. Mon loyer, je le payais. Et voilà, juste pour des problèmes de voisinage...« , poursuit-elle, visiblement affectée.

« J’ai été prévenu la veille, à 17h, que je devais prendre mes affaires et partir. J’ai deux enfants. Ils sont arrivés à 9h avec des déménageurs. Ça a été les gendarmes et tout ça », revient-elle sur les faits.

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« Une situation, admet-elle, que je ne souhaite à personne. Ils m’ont parlé sur un ton… J’étais une moins que rien, se rappelle la mère de deux adolescentes, âgées de 12 et 13 ans. Honnêtement, il faut l’encaisser tout ça ».

« Je vais tout perdre »

« J’ai jusqu’au 30 novembre pour les récupérer(…) Il va falloir que je loue deux camions. Si je ne trouve pas de box à louer, mes meubles vont partir à la destruction et je vais tout perdre« , continue-t-elle son récit glaçant.

Le comble, apprend Stella de la bouche de son avocate, c’est qu« ils sont dans leur bon droit. »

Cela fait en effet deux ans que Stella est en conflit avec les copropriétaires d’une résidence de Saint-Lys (Toulouse), ce qui a finalement conduit à son expulsion le 31 octobre 2024.

À peine installée en 2019, les premiers accrocs avec ses voisins, propriétaires, éclataient.

« Ils ont appelé les gendarmes parce qu’ils ne trouvaient pas normal d’avoir des enfants en train de jouer. J’ai pris 68 euros d’amende pour tapage. »

Le fait de faire son ménage en musique ne plaisait pas non plus. Et pourtant, assure-t-elle, « ce n’est pas une boîte de nuit chez moi » et ainsi de suite… « Je n’ai plus le droit de respirer en fait. C’était plein de trucs comme ça. Ils se sont plaints au syndic et ils ont demandé mon expulsion. Et ils ont obtenu gain de cause. »

Parce que oui, la loi autorise la résiliation d’un bail et l’expulsion d’un locataire en cas de troubles répétés du voisinage.

« J’ai perdu mes enfants. »

« J’ai perdu mes enfants. », regrette Stella, actuellement hébergée par une sœur. Faute de place, elle a dû confier ses deux filles à leur père. « C’est juste affreux. Le fait d’être séparée d’elles, c’est ce qui me fait le plus de mal. »

La fonctionnaire a lancé une demande pour être prioritaire dans l’attribution pour un logement social.

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