Cet allocataire du RSA est pris la main dans le sac pour fraude aux aides. Il avait en sa possession 37000 euros en espèces et une Rolex. Il s’est retrouvé devant les juges du tribunal le lundi 23 octobre dernier.
Le RSA particulièrement concerné par la fraude.
La fraude aux allocations a atteint un record en 2022 avec un préjudice moyen à plus de 7.000 euros, selon la Cnaf.
32,4 millions de contrôles ont été effectués en 2022, conduisant à la détection de « 48.692 cas de fraudes individuelles », indique encore la Cnaf. L’organisme public a d’ailleurs versé quelque 99 milliards d’euros d’aides à près de 13,6 millions d’allocataires l’an dernier.
Dans le détail, le revenu de solidarité active (ou RSA) est particulièrement concerné par la fraude aux allocations. Cette aide sociale qui « assure aux personnes sans ressources un niveau minimum de revenu » concentre à elle seule « 60 % des fraudes ».
Fraude aux aides sociales : la police découvre une Rolex et 37000€ en cash chez un allocataire du RSA
Ce n’est pas sans rappeler le cas de ce jeune homme de 25 ans. L’équipe rédactionnelle de cafebabel.fr vous propose de revenir sur l’histoire de cet allocataire du RSA qui a fraudé et qui avait en sa possession 37000 euros en espèces et une montre de marque Rolex chez lui.
Le 23 octobre 2023, l’allocataire en question « a été condamné à 3 ans de prison par le tribunal de Besançon (Doubs) », rapporte récemment L’Est Républicain.
Comme on peut y lire, « le 17 octobre dernier, une perquisition a été menée au domicile du jeune homme. Un dossier, qui est-il précisé, initié par la découverte de son ADN sur un chargeur de pistolet-mitrailleur, en 2021, dans une puissante berline allemande ». Cette dernière était en réalité une voiture volée.
Durant leur fouille, les enquêteurs ont découvert plus de 37 000 euros en liquide, des produits stupéfiants et des articles de luxe dont des vêtements de luxe, une Rolex, du matériel Hi-Fi haut de gamme… Chose surprenante : il percevait aussi le RSA…
Durant son audience, il a tenté de justifier la présence de la grosse somme d’argent trouvé chez lui en avançant qu’elles provenaient de son entreprise de location de véhicules.
Toutefois, une question se pose : comment a-t-il pu continuer à toucher cette aide de la Caf malgré des revenus pareils ? « Je suis jeune, je ne savais pas qu’il fallait déclarer chaque mois à l’Urssaf », argue-t-il.
« Si on me le donnait, c’est parce que j’y avais droit »
« Monsieur Traia, pour quelqu’un qui a développé une phobie administrative, ça ne vous pose pas de problème de toucher le RSA ? », lui a lancé la procureure Christine de Curraize. « Pour moi, si on me le donnait, c’est que j’y avais droit », lui répond le prévenu.
Qu’en est-il pour l’ADN sur le chargeur d’une arme retrouvée sous une trappe dans le coffre du véhicule volé ? « J’ai toujours aimé les armes. Une fois on m’a proposé d’aller tirer dans le bois de Chailluz, j’ai accepté. », argumente-t-il.
Des explications qui « pourraient prêter à sourire tant elles sont peu crédibles », avance la procureure. « Il a écopé de 3 ans ferme ». Fin de l’histoire.
Cette condition imposée à tous les bénéficiaires du RSA
La CAF indique par ailleurs que les fraudes touchent également la prime d’activité (13 %), les aides au logement (12 %) ainsi que l’allocation adulte handicapé (3 %).
Comme expliqué sur mes-allocs.fr, « une fraude ne doit pas être associée à des problèmes récurrents de déclaration erronée ou tardive qui génèrent des trop-perçus de prestations familiales ».
Dès lors que vous bénéficiez du revenu de solidarité active, vous êtes tenu de déclarer régulièrement vos ressources à la CAF, soit tous les trois mois. En effet, toute modification dans votre situation familiale, professionnelle, ou de résidence peut changer votre droit au RSA.