Plusieurs bénéficiaires de l’allocation adulte handicapé lésés avec la suppression de l’allocation de solidarité spécifique (ASS). Découvrez plus de détails dans les prochaines lignes de ce nouvel article.
Fin de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) : ce coup dur pour plusieurs milliers de bénéficiaires de l’AAH
Comme annoncé ce 30 janvier dernier par le chef du gouvernement Gabriel Attal, l’allocation de solidarité spécifique (ASS) disparaîtra pour les demandeurs d’emploi en fin de droits. « Nous proposerons la bascule de l’ASS au RSA ». Rappelobs que le montant maximum du revenu de solidarité active est quelque peu supérieur à celui de l’ASS (soit 607 euros pour une personne seule contre 545 euros).
Quelque 350 000 personnes sont concernées. Les 15 000 personnes handicapées qui cumulent l’AAH et l’ASS vont être pénalisées par cette mesure, alerte le site Faire-face.fr, à moins que la réforme ne prenne pas compte de leur cas particulier.
Les perdants de cette réforme de Gabriel Attal.
Depuis 2017, il n’est désormais plus possible de toucher simultanément l’AAH (971 euros) et l’ASS (545 euros).
Les bénéficiaires de ces deux allocations à cette date ont bénéficié d’une dérogation jusqu’à la fin de 2026, leur permettant de recevoir un total de 1 516 € par mois, sous réserve de continuer à remplir les critères d’éligibilité.
Sachant que les plafonds de revenus du RSA sont moins élevés, et que certaines ressources sont prises en considération dans le calcul du RSA (ex. aides au logement) mais pas dans celui de l’ASS, ce qui signifie que tous les bénéficiaires de l’ASS ne seront pas automatiquement éligibles au RSA.
Les allocataires de l’AAH seront les grands perdants de l’histoire. Il sera assurément impossible de cumuler AAH et RSA étant donné que l’AAH fasse partie des ressources prises en considération pour calculer les droits au RSA.
Plus de 500 euros de moins…
Son montant s’élévant à 971 euros dépasse le plafond du RSA pour une personne seule (soit 607 euros) ou en couple (911 euros).
« Pour l’ASS, le plafond est plus du double, soit 1 998 euros. Un demandeur d’emploi en fin de droits dont le conjoint perçoit le Smic (1 398 euros net mensuels) n’aura alors pas le droit au RSA alors qu’il percevait l’ASS. Il va perdre 545 € par mois », explique faire-face.fr.
L’autre gros problème de cette mesure.
De plus, il faut garder à l’esprit que le revenu de solidarité active ne permet pas de valider des trimestres pour la retraite comme l’ASS. La bascule va « faire reculer l’âge auquel les chômeurs de longue durée pourront partir à la retraite à taux plein ».
Reste a espérer que l’exécutif pense à ces allocataires lésés et qu’il leur « accordera une seconde dérogation ou ne faire appliquer la mesure que d’ici fin 2026″, délai correspondant à la fin programmée de l’ASS.