Il s’agit d’un nouveau bouclier contre le Spoofing, cette escroquerie de taille qui fait des ravages partout ! On vous en dit plus à ce sujet.
Qu’est-ce que le fameux spoofing ?
Comme précisé sur le site de l’association de défenses des consommateurs L’UFC-Que Choisir, « le spoofing est un procédé permettant d’afficher un autre numéro que celui de l’appelant« .
Une escroquerie très utilisée par les escrocs (vous en avez sans doute déjà entendu parler, NDLR) particulièrement dans le cadre de « l’arnaque au faux conseiller bancaire, ravageuse et très répandue« , peut-on y lire.
379 millions d’euros de fraude en 2023
D’ailleurs, est-il rapporté, « le dernier rapport annuel de l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement révèle que les « fraudes par manipulation », dont celle au faux conseiller bancaire représentent « 379 millions d’euros en 2023, pour un montant total de fraude au paiement de 1,195 milliard d’euros« .
Face à la hausse de cette redoutable arnaque téléphonique, une solution arrive enfin
Une loi portée par le député Christophe Naegelen (Liot) entrera en vigueur mardi prochain. Nul doute que celle-ci contribuera à contenir ce fléau.
En effet, à partir du 1er octobre 2024, « les opérateurs ont l’obligation de vérifier (…) que les numéros appelants affichés soient authentifiés et d’interrompre les appels de ceux qui ne le seraient pas« , souligne l’Autorité de régulation des communications électroniques (Arcep), dans un document posté sur son site.
« Ces nouvelles dispositions visent à encadrer le démarchage téléphonique et lutter contre les appels frauduleux.« , rappelle l’UFC-Que Choisir.
À compte de cette date, l’ensemble des opérateurs en France doivent « couper les appels non conformes ». Depuis le 1er juin, « ils ont dû mettre en place un mécanisme d’authentification du numéro (MAN) ».
Comment ça marche ? « Les appels frauduleux seront automatiquement interrompus » sans que les potentielles victimes fassent quoi que ce soit. De plus, rien ne se passera de leur côté.
Peut-on réellement s’y fier ?
« Ce qu’on met en place, c’est un peu les fondations du système, la première brique« , indique d’entrée de jeu, Romain Bonenfant, directeur général de la Fédération française des télécoms.
« Ce n’est pas non plus quelque chose qui va être à 100% efficace contre le ‘spoofing’ », tempère-t-il.
Cette loi ne concerne que « les appels passés depuis ou à destination des lignes fixes ». Mais comme l’a assuré la Banque de France, « dans la quasi-totalité des cas de spoofing bancaire rapportés, c’est bien un numéro de ligne fixe qui est usurpé, car ce sont les numéros les plus facilement identifiables par les fraudeurs comme par les victimes. Le mécanisme sera donc efficace, même quand l’appel sera à destination du mobile de la victime ».