Eau du robinet polluée : Découvrez les régions et villes françaises les plus touchées par ce problème

La rédaction
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Eau du robinet polluée : Découvrez les régions et villes françaises les plus touchées par ce problème
Eau du robinet polluée : Découvrez les régions et villes françaises les plus touchées par ce problème !-© iStock

Focus sur ces régions et villes françaises où l’eau du robinet est toujours polluée. Quelle est donc la bonne conduite à tenir avant de boire ? L’équipe rédactionnelle de cafebabel.fr vous fait le point à travers les prochaines lignes de nouvel article.

Eau du robinet polluée : Découvrez les régions et villes françaises les plus touchées par ce problème

Selon une étude parue en juin dernier, les réseaux d’approvisionnement en eau potable de près de quarante de villes révèlent des traces de solvants ou d’explosifs, tandis que de nombreux autres contiennent des polluants en quantité.

La grande partie des villes concernées se situe dans la partie nord du pays. Des traces de pesticides ont également été détectées dans l’eau des régions agricoles de l’ouest et de la vallée du Rhône.

Dans les villes de Thiron-Gardais (Eure-et-Loire), Mareil-sur-Mauldre (Yvelines) et Perrigny-les-Dijon (Côtes-d’Or), le taux du Dioxane dans les systèmes d’approvisionnement en eau potable est le plus fort, avec respectivement 1,87 µg/L, 1,39 µg/L et 2,47 µg/L.

Bien qu’il n’existe pas de seuil sanitaire officiel pour cette substance en France, l’État de New York aux États-Unis considère que tout taux dépassant 1 µg/L rend l’eau impropre à la consommation, rappelle CNews.

L’origine des résidus d’explosifs découvertes dans les réseaux de distribution d’eau publique remonte à la Première Guerre mondiale, avec une concentration plus élevée dans les régions de l’est et du Nord de la France, où ont eu lieu les principaux affrontements de la Grande Guerre en 14-18.

Dans certaines zones, les contaminations sont dues à l’ancienneté des captages ou aux canalisations. Des travaux doivent être entrepris pour permettre « une amélioration de la qualité de l’eau ».

Comment se protéger de la pollution de l’eau du robinet ?

Dans les régions affectées, il est recommandé « de laisser couler l’eau quelques instants avant de la boire ou de la filtrer afin d’éliminer un maximum de solvants, polluants et/ou explosifs« . Concernant les filtres, veiller à changer régulièrement les cartouches puis de bien entretenir le matériel.

Ce message très inquiétant d’un haut responsable de l’ARS qui invite à « privilégier l’eau en bouteille ».

« Et si l’eau n’était plus potable, mais consommable ?« , s’interroge Le Canard enchaîné dans son article en date du mercredi 18 octobre 2023.

En septembre dernier, Didier Jaffre, directeur de l’Agence régionale de santé Occitanie a rédigé un mail pour le moins inquiétant à ses cadres.

Dans ce message, cite Le Canard Enchaîné, on pouvait lire que « Très clairement, nous allons devoir changer d’approche et de discours, il y a des PFAS et des métabolites partout, mentionne-t-il. Et, plus on va en chercher, plus on va en trouver. »

« Elle ne doit plus être consommée, mais seulement utilisée pour tout le reste, ajoute-t-il dans son mail. [Il faut] donc privilégier l’eau en bouteille. »

Mais encore faut-il acheter la bonne marque de bouteille d’eau. Comme alerté par l’association Agir pour l’environnement, beaucoup d’entre elles renferment des microplastiques à tel point que les adeptes des eaux en bouteilles consomment l’équivalent d’une carte de crédit par semaine.

« Certaines substances sont très dangereuses même à faible dose. »

PFAS, métabolites… des termes savants qui ne nous parlent pas souvent… Contrairement à Cécile Stratonovitch, pédiatre spécialisée dans l’étude des pesticides et leurs conséquences sur le développement humain, nous relaie France 3, « De manière générale, précise le médecin membre de l’association Alerte Médecins contre les Pesticides, nous sommes exposés à des centaines de substances plus ou moins toxiques pour l’organisme ».

« Certaines de ces substances sont plus dangereuses que les molécules elles-mêmes », souligne Cécile Stratonovitch.

« Pour détecter la présence de bactéries, l’eau est analysée tous les jours sur tous les points de captage, dévoile le médecin. Pour les substances chimiques, c’est une analyse par mois, sur un seul captage. C’est très loin d’être suffisant. », déplore Cécile Stratonovitch avant d’indiquer qu’« Il n’y a pas une liste garantissant un dosage maximum pour la France entière, chaque ARS est libre de décider ».

« Les seuils ne sont pas un indicateur fiable, puisque certaines substances sont très dangereuses même à faible dose. »

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