Moyennant quelques milliers d’euros, elle leur promettait une prise en charge complète pour obtenir des titres de séjour dans un délai allant jusqu’à trois mois : voici comment cette fausse avocate a escroqué des centaines de sans-papiers durant plusieurs années.
Une arnaque bien ficelée…
Plus connu comme étant l’agent de la chorégraphe Mia Frye et conjoint de l’ancien rédacteur en chef de Politis, Gilles Wullus, Azzedine Jamal se retrouve depuis 2021 dans le viseur de la justice.
De nombreuses plaintes pour « escroquerie » et « usurpation » ont été déposées à son encontre. En effet, cette femme « aurait mis en place une vaste escroquerie afin de permettre à des personnes sans papiers de se constituer un titre de séjour. Contre une somme allant de 5 000 à 9 000 euros« , rapporte le Parisien.
79 victimes…
Une procédure administrative qui ne couterait que quelque 1500 euros.
« Au cours de cette enquête, nous avons formellement identifié 79 victimes de ses magouilles, dont 55 personnes sans-papiers », révélait StreetPress.
Un vaste réseau de fraude qui aurait rapporté à Azzedine Jamal, au moins, 200 000.
« Exercice illégal de la profession d’avocat »
Pour presque le même fait, mais dans un cadre plus formel, une femme de 57 ans a été condamnée à trois mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel d’Évry « pour exercice illégal de la profession d’avocat« , selon toujours la même source.
Cette dernière a travaillé durant plus de 15 ans dans un cabinet d’avocat au poste de secrétaire, avant de lancer sa propre boîte au courant de 2015, un Cabinet de soutien à l’insertion et à la procédure.
Une femme condamnée pour « contrefaçon du travail d’avocat »
Le vendredi 11 octobre dernier, dans une autre affaire similaire, d’une ampleur encore plus grande, une autre femme, âgée cette fois-ci de 44 ans, a été jugée par le tribunal correctionnel de Rouen.
Usurpant la fonction d’avocate, elle, comme dans le premier cas évoqué, donnait de faux espoirs à ses victimes en leur faisant croire qu’elle pouvait assurer l’obtention d’un titre de séjour, contre une commission bien fixée.
Pour justifier la somme soutirée à ces « gens vulnérables« , elle leur déclarait pouvoir corrompre les agents de la préfecture.
« Des victimes, il y en a des centaines et des centaines ». Et ce sont souvent des gens qui peinent à joindre les deux bouts, mais elle ose encore prendre toutes leurs économies.
Exerçant dans ce domaine depuis 2017, le tribunal l’a condamnée pour « contrefaçon du travail d’avocat », avant de prononcer une peine de 18 mois de prison avec sursis probatoire.
En plus, le tribunal a annoncé suivre les réquisitions émises par le parquet pour les peines complémentaires.