Une étude réalisée par Meilleurtaux révèle que les Français ont de plus en plus recours aux crédits à la consommation. Pour 2023, une hausse de 10% avait été observée.
Crédit conso et les Français : « les demandes bondissent », les célibataires sont les plus impactés
« Nous observons que les demandes de trésorerie bondissent (48% en 2022 contre 56% en 2023). L’augmentation des demandes de trésorerie (plus d’une demande sur deux) traduit bien les problématiques de liquidités des Français », résume l’étude en question.
« C’est pour terminer les fins de mois«
Aujourd’hui, explique Maël Bernier directrice de la communication et porte-parole de Meilleurtaux, « ce n’est pas pour acheter une voiture ou financer un bien en particulier » que les foyers français y font appel mais « c’est pour pouvoir terminer les fins de mois pour payer des factures, peut-être réparer une chaudière tombée en panne par exemple », poursuit-elle.
« On est sur une demande qui porte sur une absence de projet », ajoute l’experte.
« Sur les projets de type trésorerie, ajoute Maël Bernier, on constate une hausse des profils mono-emprunteur car ce sont logiquement des profils plus « fragiles », estime-t-elle. Cela atteignait jusqu’à 60% pour les célibataires.
Ces personnes qui vivent seules ne peuvent le plus souvent pas compter sur les revenus d’un(e) conjoint/conjointe pour régler leurs factures du mois.
Des prêts de trésorerie autour de 4467 €
Selon toujours cette même étude, le montant moyen emprunté est en baisse et ce, toutes raisons confondues.
« Ce n’est pas parce que les Français demandent moins, ils ont autant de besoins si ce n’est plus. Mais cela s’explique par la vigilance des organismes prêteurs qui ne veulent pas se retrouver avec des prêts qui ne seront pas remboursés. Or, on sait que les prêts à la consommation sont des prêts à risque, contrairement aux crédits immobiliers« , analyse la directrice de la communication de Meilleurtaux. Le montant emprunté est d’ailleurs passé de 10.000 (sur 45 mois) à 8.000 euros (sur 43 mois).
« Dans le cas d’un crédit à la conso pour boucler les fins de mois, l
l’emprunt moyen est situé autour de 5.000 euros », rapporte France Bleu.
« Ces hausses, reflet de la perte de pouvoir d’achat de Français »
« L’inflation impacte les Français et l’évolution des montants moyens des prêts en est la preuve. Que ce soit pour des prêts de trésorerie ou un crédit automobile, ces hausses sont le reflet de la perte de pouvoir d’achat de Français. Espérons donc que la France passe sous la barre des 2% d’inflation cette année », espère Maël Bernier.
L’an dernier, les banques françaises ont consenti 50 milliards d’euros environ de prêts à la consommation.