Chômage des seniors : Les femmes en première ligne de la discrimination

Chômage des seniors : Les femmes en première ligne de la discrimination

La rédaction
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Durée de lecture : 4 minutes
Chômage des seniors : Les femmes en première ligne de la discrimination !-© PIXABAY

Les femmes seniors, objet de discrimination à l’embauche. Certaines sont souvent condamnées à rester au chômage. Explications.

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Les seniors peinent à se faire recruter.

Ce n’est pas nouveau. Les demandeurs d’emploi de plus de 50 ans ont toujours eu beaucoup de mal à se réinsérer dans le monde du travail, et en particulier la gent féminine. Sans omettre les seniors en situation de handicap.

Outre leur âge, qui ne joue déjà pas en leur faveur, « certains chômeurs de plus de 50 ans galèrent encore plus à retrouver un emploi en raison de leur condition physique ou de leur genre », peut-on lire dans les colonnes du magazine Capital.

Chômage des seniors : Les femmes en première ligne de la discrimination

Comme relayé par le magazine économique, le taux d’emploi des femmes entre 55 et 64 ans (55,5%) est inférieur à celui des hommes de la même tranche d’âge (58,3%), dévoile la Dares.

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Et lorsque ces dernières arrivent à (re)trouver du travail, les femmes seniors acceptent davantage des conditions de travail dégradées : 31,5% d’entre elles travaillent souvent à temps partiel, un chiffre bien supérieur aux 10,7% observés chez les hommes âgés de 55 à 64 ans.

Par ailleurs, 6,4% des femmes seniors se trouvent en situation de «sous-emploi», c’est-à-dire qu’elles occupent un emploi à temps partiel alors qu’elles souhaiteraient travailler plus d’heures et sont disponibles pour le faire. Ce taux est plus du double de celui des hommes seniors, qui s’élève à 2,6%.

L’exemple de cette retraitée de 51 ans.

Les femmes de plus de 50 ans peinent jusqu’ici à séduire les recruteurs. Stéphanie, 51 ans, fort de plus de 30 ans d’expérience dans différents secteurs, en a fait l’amère expérience. Elle est inscrite à France Travail depuis déjà fin 2022.

Malgré l’envoi de plus de 800 CV, elle a reçu très peu de réponses, la plupart négatives. «Dans 95% des cas, je n’ai eu aucun retour. Pour les 5% restants, les réponses étaient négatives», confie-t-elle auprès du magazine Capital.

Les entretiens qu’elle a obtenus ont souvent été marqués par des remarques sexistes ou liées à son âge.

« Des recruteurs qui «pratiquent des discriminations sans rougir».

«C’est bien que vous n’ayez pas le permis, les femmes au volant, c’est une catastrophe !» ; «Ici, ce sont les nouveaux qui terminent le plus tard donc si vous n’avez plus de transports, demandez à votre mari de venir vous chercher» ; «Nous sommes une jeune start-up, nous préférons naturellement un candidat ayant le même esprit d’équipe que les autres»… Elle révèle avoir eu affaire à des recruteurs qui «pratiquent des discriminations sans rougir».

En effet, certains recruteurs estiment avoir le droit de juger son apparence plutôt que ses compétences professionnelles.

Le recruteur croit qu’il a tout pouvoir pour donner un avis sur mon physique, mon âge ou mon sexe, plutôt que sur mes qualités professionnelles.”

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