Cette sœur de la communauté de Pontcallec touchera près de 236 022 euros de de dommages et intérêts suite à son exclusion. Découvrez plus de détails dans les prochaines lignes de ce nouvel article.
Cette religieuse excommuniée de Pontcallec obtient gain de cause, elle touche 236 022 euros
« Nous sommes tout à fait satisfaites de cette décision. Les juges ont reconnu que des fautes avaient été commises à l’encontre de ma cliente. », Se réjouissait Me Adeline Le Gouvello, avocate de la religieuse, tel que relayé par Le Télégramme.
Renvoyée de sa communauté et de l’Église en juin 2021, Sœur Marie Ferréol (Sabine Baudin de la Valette dans le civil) ne s’est pas laissée faire.
Une « exclaustration » sans motifs, « imposée en pleine nuit »
L’ancienne sœur des Dominicaines du Saint-Esprit a réclamé 870 000 euros de dommages et intérêt à ses supérieurs pour son « exclaustration » sans motifs survenue après 34 ans d’engagement.
En pleine nuit, la religieuse de 57 ans avait à l’époque, été excommuniée de sa communauté à Berné, à proximité de Lorient. Les faits ont eu lieu en octobre 2020. Depuis, Sœur Marie Ferréol vivait uniquement que du seul RSA ( ou revenu minimum).
« Des dérives et des faits graves ».
Ses problèmes ont réellement commencé courant 2011 lorsque la religieuse avait dénoncé « des dérives et des faits graves ».
Le tribunal de Lorient a finalement rendu sa décision, le 3 avril 2024, après trois années de procédure judiciaire. Selon le tribunal, « aucune preuve n’a été apportée par l’association démontrant que la radiation avait été réalisée dans le respect de ses statuts», Peut-on lire dans les colonnes du Télégramme.
« La communauté de Pontcallec ainsi qu’un cardinal et plusieurs visiteurs apostoliques avaient été condamnés à verser en tout plus de 236 000 euros« , rapporte Le Télégramme.
Dans le détail, la communauté religieuse doit 182 400 euros à son ancienne pensionnaire pour son préjudice matériel. A cela s’ajoute « 10 000 euros au titre de son préjudice moral, solidairement avec le cardinal canadien et les « visiteurs apostoliques » (des enquêteurs) du Vatican Jean-Charles Nault et Maylis Desjobert, venus faire des investigations sur place« . Sans oublier « 33 622 € au titre du devoir de secours. »
Vatican s’insurge
Une décision qui déplaît fortement au Vatican. Le Saint-Siège s’en est mêlé et estime que le jugement du tribunal civil de Lorient « pourrait avoir donné lieu à une grave violation des droits fondamentaux à la liberté de religion et à la liberté d’association des fidèles catholiques ».
Le cardinal Marc Ouellet, qui exerçait d’antan la fonction de préfet du Dicastère pour les évêques au Vatican a rappelons-le démissionné en janvier « alors qu’il a été accusé d’agression sexuelle au Québec ».