Cette enseigne emblématique des cantines de notre enfance ne va finalement pas disparaître

La rédaction
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Cette enseigne emblématique des cantines de notre enfance ne va finalement pas disparaître
Cette enseigne emblématique des cantines de notre enfance ne va finalement pas disparaître !-© Getty images

Acculée par les difficultés, cette entreprise culte à 228 salariés, qui a bercé notre enfance, a frôlé la faillite avant d’être sauvée de justesse.

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Cette enseigne emblématique des cantines de notre enfance ne va finalement pas disparaître

Cet emblème de l’industrie tricolore depuis les années 1940 a été en procédure de redressement judiciaire depuis le 16 avril 2024 avant que le tribunal de commerce d’Orléans n’ait jugé que « le plan de reprise proposé par les salariés était viable. » Cette bonne nouvelle est tombée le vendredi 26 juillet dernier.

Il s’en est fallu de peu que les verres Duralex ne disparaissent à jamais. Le verrier français n’est certainement plus à présenter.

Son verre trempé, les verres Gigogne et Picardie, les célèbres « verres de cantine »... Ses pièces de vaisselle indémodables ont très vite envahi tous les ménages français, et jusque dans les cantines scolaires.

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Vous rappelez-vous, ces verres ont été à l’origine du fameux jeu intergénérationnel : quel âge as-tu ?, en faisant allusion « au matricule unique inscrit au fond de chaque verre ».

Un déclin qui a débuté depuis les années 1970

La mythique marque a déjà connu un certain déclin depuis la fin des années 1970. Elle avait d’ailleurs déposé le bilan en 2004, avant de se faire reprendre par un grossiste turc.

En 2008, elle a été placée en liquidation judiciaire avant de trouver d’autres nouveaux repreneurs. En 2020, la série noire continue.

Duralex est en redressement judiciaire avant d’être rachetée par le groupe International Cookware, devenu La Maison française du verre.

Les difficultés financières persistaient, Duralex est de moins en moins rentable depuis la guerre en Ukraine.

L’entreprise avait en effet « été contrainte de suspendre son activité ». Et pour cause : « les coûts exponentiels de l’énergie et de la matière première étaient devenus impossibles à absorber », peut-on lire sur le site du journal de la Maison.

Après 6 heures d’étude, le tribunal d’Orléans donne enfin son verdict

Mais bonne nouvelle pour les adeptes de la marque (et ses 228 salariés) : Duralex n’est pas près de tirer sa révérence, comme l’a décidé le tribunal de commerce d’Orléans en juillet dernier.

Après avoir passé six heures sur les trois dossiers de reprise déposés, le tribunal a validé la proposition de la Scop.

« On est soulagé pour les salariés, qui se sont battus comme des lions »

« On est soulagé pour l’ensemble des salariés, qui se sont battus comme des lions depuis des mois », se réjouissait auprès de Libération, le directeur du site François Marciano.

« Les embargos, les guerres, le coût de l’énergie… On n’y sera pas à l’abri avec la Scop. C’est pour ça qu’il faut qu’il y ait de la vente, beaucoup de vente », réagit Mickaël, qui travaille au contrôle qualité.

« Le plus dur reste à faire », indique pour sa part Suliman El Moussaoui, délégué CFDT.

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