Après la pénurie des bouteilles Perrier, la marque d’eau minérale gazeuse française, une autre marque d’eau pourrait être aux abonnés absents dans les rayons des magasins. On vous explique tout dans les prochaines lignes de cet article.
Le Perrier, absent des rayons depuis des mois.
« Nous avions un stock tampon qui nous a permis de fournir les clients jusqu’au mois de décembre. Depuis, c’est rupture de stock », confie un chef du rayon liquide auprès de Rayon Boissons.
D’après Nestlé Waters France, plusieurs facteurs contribuent à cette indisponibilité, à savoir des perturbations météorologiques et des problèmes d’approvisionnement en matières premières.
Cette pénurie est notamment liée à une difficulté à s’approvisionner en CO2 alimentaire. Il faut savoir que le dioxyde de carbone est nécessaire pour former des bulles. Un problème de matériaux d’emballages a également été évoqué.
« La situation économique actuelle et le contexte mondial » ont empêché Nestlé Waters France de s’approvisionner correctement en ces matières premières.
Le CO2 alimentaire enregistre une forte augmentation de prix à cause notamment du conflit russo-ukrainien.
« Ces défis ont affecté la capacité de Nestlé Waters à assurer la disponibilité des produits Perrier dans les différents circuits de distribution », justifie le groupe d’agroalimentaire.
« Soyez certains que nous faisons notre possible pour assurer la disponibilité de Perrier dans les meilleurs délais, afin que nos consommateurs puissent continuer à profiter de nos produits« , précise-t-il.
Pour l’instant, « aucune date de retour à la normale n’a été communiquée ».
« À l’échelle des eaux minérales, en France, c’est un vrai tremblement parce que Perrier représente 25 % de parts de marché. », commente Frédéric Guyard, rédacteur en chef du magazine Rayon boissons.
« On essaye de faire autrement, on va sur d’autres marques, mais ça va au-delà de Perrier. Ça concerne aussi la San Pellegrino, pour ne citer qu’eux. », réagit au micro d‘Europe 1, un professionnel de la restauration, Jean-Philippe Carmona, de l’agence Victory.
Cette célèbre marque d’eau bientôt en voie de disparition
En septembre dernier, la rédaction de Rayon Boissons a également noté « l’absence des bouteilles 6 x 1 l de l’eau minérale Hépar des linéaires de la grande distribution« . Il s’agit pour cette fois de la célèbre marque d’eau riche en magnésium de Nestlé Waters.
« Sur une quarantaine de magasins visités dans l’Hexagone, une poignée seulement détenait encore le format star 6 x 1 l de la marque de Nestlé Waters […] », indique le spécialiste des boissons en grande distribution.
« Nous sommes confrontés à des événements plus fréquents et plus intenses, tels que les sécheresses régulières suivies de fortes pluies », explique le groupe à BFM Business en précisant que cette situation impacte « les conditions d’exploitation de certains forages sur son site des Vosges ».
2 forages suspendus depuis mai dernier.
En mai dernier, deux forages ont été déjà suspendus de façon temporaire parmi les six destinées à la production de la marque Hépar. Ces forages étaient « particulièrement sensibles aux aléas climatiques du fait de leur faible profondeur », Souligne l’entreprise.
Des conditions ayant finalement affecté « la disponibilité de (leur) ressource en eau ».
Dans la foulée, les syndicats de Nestlé Waters ne manquent pas de s’inquiéter pour les salariés des sites de Vittel et Contrexéville, forages parmi les plus importants. Il est question d' »une baisse de 60 % de la production d’Hépar. »
Néanmoins, promet le groupe à Rayon Boissons, ils vont se donner tous les moyens pour « garantir la présence d’au moins un de (ses) formats en magasin ». Pour cela, Nestlé Waters mise sur la production d’eau minérale de ses quatre autres forages dans les Vosges.
Ces « nouveaux projets » mis en œuvre
« De nouveaux projets seront mis en œuvre pour continuer à protéger la zone de recharge en eau des aléas climatiques », assure le groupe.
« Quatre forages en état, ce n’est pas si mal. Pas de quoi a priori tourmenter les amateurs de cette eau fortement minéralisée », glisse le journal local, Vosges Matin.