« C’est impossible d’y manger… » Des habitants chassés de leur domicile à cause d’une forte odeur persistante

La rédaction
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Cest impossible dy manger… Des habitants chassés de leur domicile à cause dune forte odeur persistante
"C’est impossible d’y manger…" Des habitants chassés de leur domicile à cause d'une forte odeur persistante !-© iStock

C’est devenu de plus en plus invivable. Face à des remontées de canalisation dégageant une forte odeur d’excréments, sans parler des prestations de nettoyage jugées médiocres, les locataires multiplient les plaintes, mais ont le sentiment d’être ignorés… Et cela dure depuis déjà deux longues années.

Cette démolition des bâtiments qui a tourné au désastre

Suite à la démolition des bâtiments K-M, où un bloc de béton a chuté sur le balcon d’une habitante, la réunion Ville-habitants de Notre-Dame-des-Marins (Martigues, Bouches-du-Rhône) du 5 juin dernier a défrayé la chronique.

Contrairement à ce qui avait été convenu entre le bailleur et les résidents avant le début des travaux, toutes les mesures de sécurité et de protection n’ont pas été respectées à la lettre.

« Il y a bien un périmètre de sécurité qui a été installé devant l’avenue Turcan mais les habitants de ces bâtiments voisins eux sont en plein dedans« , a témoigné le représentant des locataires.

Et d’ajouter : « Il avait pourtant été convenu avec le bailleur une diffusion d’eau pour attraper les poussières et les saisir, ainsi que des bâches pour protéger les immeubles toujours occupés. Or à ce jour, il n’y a toujours rien. »

Les riverains réussissent à faire arrêter les travaux

Noyés par les nuages de gravats associés avec les chutes de pierres, sans parler des bruits de la grue grignotant les blocs de pierres et béton, un groupe de riverains a réussi à faire arrêter depuis le 21 mai 2024.

« Regardez ces énormes nuages de poussière ! Les arbres autour sont tout blancs. Les fumées s’infiltrent sur les balcons et même jusque dans l’école maternelle située juste à côté« , a fait bien savoir le délégué national de la Confédération générale du logement (CGL), Merouen Tergou, interpelé par les occupants des bâtiments J et L, qui se trouvent à proximité des deux immeubles en cours de démolition.

Une plaine déposée contre le bailleur

Après la chute du bloc de béton de 4 m³, une plainte a été déposée contre le bailleur 13 Habitat. Avant même la tenue de cette rencontre, la tension était déjà palpable au sein du quartier.

« La nuit dernière, on n’a pas pu dormir à la maison… »

Mis à part les problèmes générés par la destruction des bâtiments condamnés K et M, de nombreuses réclamations non satisfaites, dont cette remontée de canalisation qui rend l’environnement pestilentiel, ont marqué la rencontre du 5 juin 2024.

« La nuit dernière, on n’a pas pu dormir à la maison, c’est impossible d’y manger… Au bout d’un moment, on est en 2024, au XXIe siècle, on doit pouvoir vivre dans un endroit où il n’y a pas l’odeur d’excréments », se plaignait une jeune. Une situation invivable depuis deux ans.

Par ailleurs, les habitants ont dénoncé le manque de propreté à l’intérieur et à l’extérieur de leur immeuble, malgré le fait qu’ils continuent de payer régulièrement les charges locatives allouées à cet effet.

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