Vêtements haute couture, sacs de grande marque, iPhones dernier cri, … Le couple menait un train de vie fastueux, affichant des signes ostentatoires de richesse. En effet, Reine A., une conseillère bancaire de la Banque Postale et son mari, un employé de la SNCF, viennent d’être placés en garde à vue. La femme est accusée d’avoir détourné 130 000 euros des comptes de 16 clients de sa banque et l’homme de recel. Le couple risque une lourde peine de prison et des milliers d’euros d’amende.
Des clients de la Banque postale signalent la disparition de leur argent et portent plainte
Reine A., âgée de 41 ans, travaillait comme conseillère à la Banque Postale de Grigny (Essonne). L’enquête ayant conduit à son accusation a démarré suite aux nombreuses plaintes déposées par plusieurs clients de la même agence, fin 2022 et début 2023, au commissariat de Juvisy.
Les victimes avaient toutes souscrit à des prêts à la consommation chapeautés par la même conseillère, Reine A. Leur point commun : elles ont toutes perdu la trace de leur argent.
Les résultats des enquêtes qui ont conduit à l’arrestation de la conseillère bancaire
Les résultats préliminaires des investigations menées par la police ont montré que cette employée de la Banque Postale inscrivait de façon systématique tous ses clients à la même offre de prêts, même sans leur consentement.
Autrement dit, cette conseillère bancaire, profitant de sa position de confiance, aurait donc falsifié des documents bancaires pour les souscrire à ces crédits.
Par la suite, leurs fonds étaient versés vers des comptes inconnus sur lesquels Reine A. pouvait avoir le contrôle.
Lors d’une perquisition à leur domicile, les forces de l’ordre ont découvert plusieurs articles de grande marque, comme des smartphones, des sacs griffés Gucci, Louis Vuitton, Dior et Chanel. Des objets de luxe d’une valeur estimée à 60 000 euros.
La conseillère licenciée
Après une enquête interne lancée par La Poste, propriétaire de la Banque Postale, Reine A. a été licenciée et interdite d’exercer toute activité bancaire.
7 ans de prison et 100 000 euros d’amendes…
Poursuivie pour « abus de confiance aggravé« , la femme risque jusqu’à sept ans d’emprisonnement et une peine d’amende de 100 000 euros.
Son mari, accusé de recel, risque lui aussi des lourdes sanctions pénales. Cependant, Reine A. nie toutes les accusations portées contre elle.
Placés en garde à vue suite à la perquisition, le couple est actuellement sous contrôle judiciaire strict en attendant leur procès, fixé au 3 septembre 2024.
Comme la loi l’exige, le couple devrait également verser 900 euros de caution avant leur jugement.